Dauba : « Si on se concentre d’abord sur nos contenus on va forcément y arriver »
« Il y a, petit à petit, une exigence qui se met en place, lors des entraînements. La saison dernière, en D2, elles faisaient probablement la touche de trop, cette année on ne peut plus se le permettre, sinon on se fait rapidement vite contrer, car nos adversaires sont meilleures que nous physiquement. On discute beaucoup de cette nouvelle exigence, de l’importance de bien communiquer, surtout défensivement, pour ne pas laisser les attaquantes adverses prendre de la vitesse. On sait qu’en face elles vont plus vite que nous et qu’on peut vite être en difficulté, donc on a une vraie communication pour bien défendre, ce qui nous donne confiance et leur montre qu’elles ont les qualités pour s’imposer en D1. Aussi, le fait d’avoir comme stratégie de préparer Rodez avec le match à Montpellier, ça a pour effet de dédramatiser l’enjeu de ce déplacement délicat, de faire en sorte que les joueuses ne pensent qu’au contenu. Et à l’arrivée, le match se passe plutôt bien. On doit rester dans cette démarche, sinon on va se mettre la pression d’un weekend à l’autre. Si on pense surtout aux enjeux comptables, beaucoup d’équipes peuvent vite nous impressionner, mais si on se concentre d’abord sur nos contenus on va forcément y arriver.
(…) On dit depuis le début de la saison que notre championnat est avec Albi, avec Metz, Rodez… Marseille, vu leur effectif et les moyens engagés cet été, on les attendait plus haut, mais effectivement on constate qu’elles sont derrière nous. Je pense quand même qu’elles vont finir par passer la vitesse supérieure et prendre davantage de points, nous laissant jouer notre championnat du maintien avec Albi, Metz et Rodez. Le match de samedi contre Rodez est donc un possible tournant. Bon, sur le dernier match on a quand même des regrets d’avoir perdu. A la fin du match, on s’est même dit que c’était vraiment un point de ‘perdu’… Même le coach de Montpellier a dit que le nul aurait été largement mérité. J’ai revu le match ce matin et c’est vrai que… On a les occasions franches, surtout avant de prendre le but. Donc il y a des regrets. Je reste quand même mesuré, Montpellier reste quand même une très grosse équipe, qui nous a mis la pression. Mais nous n’avons pas pliés, et ça ne s’est pas joué à grand-chose.
(…) Rodez, on a joué contre elles en amical cet été. On sait que c’est une équipe très bien organisée, agressive défensivement, qui ne lâche rien et se projette vite vers l’avant. Leur meneuse de jeu est très bonne. L’équipe viendra chez nous en se disant surtout qu’il ne faut pas perdre, ce qui va les conforter dans leurs habitudes de bien défendre et de contrer. Nous, on aura une double pression : celle de les battre car c’est peut-être un tournant dans la course au maintien, et celle de jouer au Matmut Atlantique. Il faut qu’on en fasse une force, car on aura des supporters, ce qui peut aussi intimider Rodez. Le plupart de nos joueuses ont déjà joué au Matmut la saison dernière donc il n’y aura pas d’effet de surprise, au contraire, le public va nous galvaniser pour aller chercher cette victoire.
(…) Si je suis confiant ? Oui, car je vois la vitesse à laquelle on progresse. Bien sûr, on a pris des claques en début de saison, on en prendra probablement encore d’autres. Je le dis sans arrêt, mais on n’est pas dans la même cour que les deux tiers des autres équipes de Division 1. Cependant, vu notre vitesse de progression, de prise d’expérience, on ne peut être que confiants. La prestation des filles à Montpellier nous fait dire que si on la réitère contre Rodez et puis à Juvisy dans 15 jours on va forcément prendre des points. Notre axe de travail, par rapport au début de saison, était de prendre moins de buts, de se rassurer défensivement. On l’a fait, notamment à Montpellier, tout en étant capables de se créer beaucoup d’occasions. Après, notre potentiel offensif nous donne de l’espoir avant le match conte Rodez. C’est aux filles de se transcender et de nous donner cette précieuse victoire. »