Invité sur le plateau de Girondins TV ces derniers jours, où il a notamment fait un point sur le poste de milieu défensif, auquel il verrait bien les Girondins de Bordeaux se renforcer cet hiver, Jean-Louis Triaud, questionné cette fois sur « la grande montée en puissance des réseaux sociaux et l’influence que cela peut avoir dans le football », a ainsi expliqué :
« Cela a beaucoup d’influence, le plus souvent une influence négative. Je n’ai pas été candidat au présidentielles mais si je l’avais été, une des mesures que j’aurai proposées c’était la suppression des réseaux sociaux (rires) parce que je trouve que c’est une ingérence dans la vie privée des gens. C’est un moyen de communiquer tellement facile que ça ouvre les portes à toutes les dérives.
Avant, quand tu avais envie d’insulter quelqu’un ou de lui envoyer des mots d’amour, il fallait prendre une plume (?!), un crayon, une feuille de papier, une enveloppe, un timbre, mettre une adresse… Maintenant, tu balances n’importe quoi dans un français approximatif… Pfff, les gamins ne font plus que ça… Je le vois, j’ai des petits enfants qui ont 8 et 11-12 ans. Le dernier, qui a 8 ans, il est tout le temps accroché à son truc ! Il y a un moment ça va, c’est déstabilisant. Trop c’est trop !
D’un autre côté, bien utilisés, comme cela devrait l’être, ça peut être un moyen de communication rapide, formidable, pour échanger avec famille, amis, quand on est à distance. Tiens, vous savez je suis producteur de vin rouge ! Les réseaux sociaux c’est comme la consommation du vin de Bordeaux il faut le consommer pour le plaisir, et les abus sont à condamner. Les réseaux sociaux c’est pareil à consommer avec modération. »
Questionné ensuite sur la fuite des informations via les réseaux sociaux, dont nous vous relayons parfois les contenus, le président du FCGB, mal à l’aise (il se gratte la joue…) répond avec « violence » sur ce sujet :
« Oh, ce qui me dérange c’est… Enfin, vous faites allusion à plusieurs sites – c’est comme ça qu’on dit ? – et à Twitter, mais c’est quoi Twitter si c’est pas un site ? Bref, vous parlez donc des gens qui tweetent et qui s’intéressent au club. Donc ils communiquent entre eux (le président fait de grands signes, ndlr), ils échangent… C’est là que tu t’aperçois d’ailleurs que… Moi je ne suis pas tout ça car je ne sais même pas comment on va dessus mais de ce que j’entends, ils ne sont même pas d’accord entre eux : sur les joueurs, la façon de jouer, les entraîneurs, les dirigeants… Il y a autant d’avis, ou presque, que de garçons ou de filles qui tweetent.
Bon, que le gars qui se passionne pour le club échange avec d’autres passionnés du club via un tweet, c’est très bien, cela ne me dérange pas. Mais ce qui m’emmerde, c’est le mec des Girondins (salarié du club, ndlr) qui est là en interne et qui donne des infos. Parce que le gars il ne les inventent pas ces informations. Donc il y a des gens dans le club – malheureusement je n’ai jamais pu en attraper un, mais j’aimerais bien un jour en attraper un parce qu’il s’en souviendra longtemps – qui, pour faire les beaux, ou pour faire ceux « qui savent », les Messieurs de sources sûres, se valoriser aux yeux des gens, donnent des infos qui sont, des fois, complètement farfelues.
Une qui n’a pas été utilisée par l’un de ses fameux garçons qui tweetent,
c’est la rumeur qui circulait – paraît-il – comme quoi j’avais doublé, en descendant aux vestiaires à la mi-temps, les primes pour le match contre Dijon. Le type qui aurait pu se servir de cette rumeur, je lui ai fait savoir que là il valait mieux qu’il élimine de ses sources la personne lui ayant parlé de ça, car à aucun moment il n’y avait un fondement. Les primes, il n’y en a pas, donc doubler zéro ça ne fait jamais que deux fois zéro ! Et puis je ne suis pas allé doubler les primes du tout. Voilà,
il y a des gens qui parlent pour se rendre intéressants. Alors, ceux-là, s’ils sont internes au club et que j’en attrape un, et bien la porte est grande ouverte, et il la prendra à l’horizontale (sourire nerveux, ndlr). »