Ali Benarbia : « Le vrai problème, c’est le fond de jeu, car il y a trop de changements dans l’équipe »
Après Bordeaux/Toulouse (1/0, 21ème journée de Ligue 1), ce samedi, les intervenants de « L’After Foot » d’RMC ont commenté la situation des Girondins. Retranscription.
Gilbert BRISBOIS : « Bordeaux est sur 5 matches sans défaite (toutes compétitions confondues, NDLR), il se passe encore quelque chose à Bordeaux. Ils ne sont qu’à un point de Marseille, ils sont toujours dans la première moitié du championnat, pas loin du 5ème, et pourtant il n’y a ‘personne’ au stade, on a l’impression que ce stade est vide, sans vie. Mais l’équipe et le club bougent toujours. Il faut quand même en dire un mot… Bien que le rugby passionne plus que le foot à Bordeaux en ce moment. C’est comme ça. »
Ali BENARBIA : « En fait, ils font le yoyo ces Girondins. Au moment où on croit que l’équipe va bien, elle perd chez elle, c’est bizarre ; mais quand on se dit que c’est dur elle peut gagner à l’extérieur. Le vrai problème, il est au niveau du fond de jeu, car il y a trop de changements dans l’équipe de la part de Gourvennec, entre les blessures, les suspensions, et puis les départs. Ce n’est jamais le même onze et on ne peut pas bien jouer sans assurance dans le onze… »
Jonathan MASIA MCHARDY : « C’est même pire que ça, on n’est pas capable de définir le style de cette équipe. Elle n’a rien du tout. C’est insipide, de l’eau tiède, ce qui est d’autant plus décevant que Gourvennec est arrivé avec une certaine hype autour de lui, de l’impatience, et même un petit effet avec le début de saison et le match gagné à Lyon. On était enthousiastes car il avait un bien meilleur effectif qu’à Guingamp et qu’il prend cet été des Toulalan, Ménez… Mais on ne voit pas de style de jeu et on ne sent pas une vraie emprise tactique du coach sur ses joueurs pendant les matches. Alors qu’à Guingamp on savait, à la longue, qu’il y avait du jeu, des redoublements, des compensations, des combinaisons sur les côtés… C’était plus une équipe de contre-attaque, mais il y avait une patte. »
BRISBOIS : « Peut-être qu’en fait il fait avec les moyens du bord à Bordeaux et que, fondamentalement, l’effectif de Guingamp était meilleur… ? »
MASIA MCHARDY : « Je ne suis pas d’accord. Il y a quand même de la qualité dans cette équipe. »
BENARBIA : « A Guingamp, il a pu travailler sur la tactique avant tout car il avait un effectif homogène sans avoir besoin de s’adapter aux joueurs présents. Alors que là, Gourvennec est dans un plus grand club avec des objectifs plus élevés et un besoin de s’adapter aux qualités de ses joueurs, au vestiaire, au club. Il doit respecter la culture et l’histoire du club, de la ville, de la région, faire du spectacle pour séduire le public, comme quand j’y jouais. »
MASIA MCHARDY : « C’est vrai qu’à Guingamp il n’avait plutôt rien à perdre alors que là, à Bordeaux, il a plus la pression. (…) Mais il a quand même des bons joueurs, sauf qu’il tâtonne pour trouver la bonne formule, avec des essais plutôt infructueux… Mais le minimum serait déjà d’avoir de l’envie, du caractère, mais là on voit des âmes errer sur le terrain… Ils gagnent à onze contre dix, marquent au début avec de la chance, et après il ne se passe plus rien. A part Toulalan, on ne voit que des plots. C’est à l’image de la direction, d’M6. L’espoir c’est que Bordeaux soit vendu et que, après 99 et 2009, ils soient champions en 2019. Jamais 2 sans 3… »