Gillot : « On est meilleurs quand on a peur »
Quel est votre état d’esprit avant de retrouver le PSG ?
« On est revanchard par rapport à ce que l’on a fait à Saint-Étienne. Même ces quinze jours n’ont pas gommé ce que l’on a fait là-bas. Après, on sait que Paris sera un dur morceau, que ce sera compliqué, qu’il faudra beaucoup de réussite et faire un match où on est à 100% de ce que l’on sait faire. Contre une équipe comme ça, la moindre erreur ne pardonne pas, on est conscient de la difficulté de la tâche mais quelque part on est tellement revanchard que cela va nous aider peut-être à avoir ces 10% de plus pour gagner ce match. »
Votre défaite lors du Trophée des Champions (1-2) début août est toujours présente dans les têtes de vos joueurs ?
« C’est oublié, c’était un match un peu particulier, le premier match. On a montré que l’on était capable de les inquiéter sur une heure, une heure et quinze minutes, après on a baissé dans le dernier quart d’heure. On est capable sur un match de les inquiéter, ça a été l’enseignement principal à retenir de ce match ».
Est-ce qu’il y a l’envie aussi de ne plus être sur courant alternatif ?
« C’est le lot de beaucoup d’équipes. Aujourd’hui, trouver une régularité, c’est compliqué, même d’une mi-temps à l’autre. Pourtant, on essaye toujours à la mi-temps de rappeler les fondamentaux, mais c’est comme ça. On a vu hier (mardi) l’équipe de France avec la Biélorussie qui a fait une très bonne 1re mi-temps et elle n’a plus existé en 2e. C’est compliqué de dire ce qui n’a pas marché. A partir du moment où on perd les duels, on ne peut pas exister dans une rencontre. Ça a été le gros point noir à Saint-Étienne, cette perte des duels individuellement, au sol et des duels à la tête. La différence s’est faite la-dessus ».
Paris est un match de gala, donc logiquement plus motivant à jouer. Vous avez moins d’inquiétudes au niveau de l’engagement ?
« Quand on n’est pas dos au mur, on a tendance à se relâcher. Par contre, quand on est dos au mur, qu’on a peur, je pense qu’on est meilleur, c’est la nature humaine qui est comme ça. On a peur de Paris car c’est une grosse équipe. Peut-être que contre Saint-Étienne, malgré ce que l’on a rappelé, qu’ils étaient fatigués (après l’Europa Ligue), qu’il y avait moyen de le faire, si on gagnait on était dans les cinq premiers, malgré tout ça, ça n’a pas percuté. On venait de gagner Bastia où on était dos au mur et cette carotte d’être dans les cinq premiers n’était pas suffisante. C’est dommage car tous les matches sont importants ».