Au Real Madrid, Julien Faubert a été particulièrement impressionné par Guti
De sa formation à Cannes à son unique sélection en Équipe de France, en passant, bien évidemment, par Bordeaux (deux fois) et West Ham, Julien Faubert, nouveau joueur de l’Inter Turku, en Finlande, a aussi fréquenté pendant quelques mois… le grand Real Madrid.
Un prêt, datant de 2009, qui l’a marqué à jamais et que le polyvalent défenseur/milieu, âgé de 33 ans, est venu raconter sur le plateau du « Vestiaire » (SFR Sport), révélant aussi quel était le joueur qui l’avait le plus impressionné. Un certain José María Gutiérrez Hernández, plus connu sous le nom de Guti.
« Oui, il y avait légèrement des phénomènes dans le vestiaire du Real (rire). Lors de mon deuxième entraînement, sur un exercice de conservation avec appuis, je suis attentif, bien sûr, je regarde comment ça joue, et je vois Guti faire un premier contrôle orienté… Je me dis : ‘Bon, c’est Guti quoi !’ ; mais le deuxième… pareil. Ce mec faisait des trucs, sérieusement… Pour moi, il n’a pas eu la carrière qu’il méritait. Et encore, je l’ai vu évoluer quand il était sur la phase descendante de sa carrière. Aussi, en plus d’être hyper fort, il était hyper élégant, là où certains joueurs, même bons, sont moches à voir jouer. Mais lui, non, il était très beau à regarder jouer. Pas un regard sur le ballon, toujours la tête haute.
Je me souviens d’un appel que j’avais fait, en profondeur, sur lequel il ne m’avait même pas regardé, donc je n’y croyais pas. Mais deux secondes après, le ballon arrive, bien tendu, dans les pieds. Je me suis dit :’Il ne m’a même pas regardé une fois, il ne m’a même pas vu !’. Enfin, voilà, c’était un phénomène. Il avait un pied gauche… Il était un peu comme Zizou : élégant, avec toujours la vision du jeu. C’était extraordinaire. Mais dans ce vestiaire, de toute manière, j’ai vu des choses. Moi, j’étais (il souffle en souriant)… J’ai vu Arjen Robben prendre le ballon du milieu de terrain, partir tout seul, rentrer pied gauche et faire… ce qu’on sait tous. Tout le monde sait qu’il fait ça, mais personne ne peut l’arrêter. Il enroule et ça rentre côté opposée. Voilà, c’était le Real. »