Matthieu Chalmé : « Nous avons été champions, mais Marseille l’aurait mérité tout autant »
A présent tourné vers une formation… d’entraîneur, Matthieu Chalmé n’en reste pas moins un ancien joueur. Et le sommet de sa carrière de latéral droit restera sans doute la saison 2008/2009, celle du dernier titre de champions de France des Girondins de Bordeaux, dont il s’est rappelée pour Football365.
« Le sprint final, c’était une période euphorique. Mais c’est devenu stressant lors des deux dernières journées, à partir du moment où on est passé du statut de chasseur à celui de chassé. On savait que si on faisait sans-faute, on serait champions, ce qui n’était pas l’objectif au départ. Le but, c’était surtout de se qualifier pour la Ligue des Champions. Au fur et à mesure, il a évolué. Quand on a vu qu’on était capables d’aller chercher Lyon et Marseille, tout s’est décanté pour nous.
On se souvient du duel Bordeaux-Marseille, parce que ce sont là les deux équipes qui pouvaient encore être championnes à la 38eme journée. Je sais qu’il y avait Lyon aussi. Le jour où il y a eu le Marseille-Lyon et que l’OL est allé l’emporter (1-3) afin de nous permettre de passer devant, ça a été réellement le gros déclic pour nous. Même si ça faisait un moment qu’on croyait en nos chances. C’était compliqué à gérer, mais on savait qu’il fallait gagner. On en discutait entre nous, on aurait aimé être champions avant la 38eme journée. Pour ça, il fallait tout gagner et, même en faisant une série de onze victoires consécutives, on n’a pas réussi à le faire. Le fait que Marseille fasse un très bon parcours nous a fait nous surpasser aussi. Ça nous a tous laissés en alerte permanente et permis de ne pas nous relâcher.
Ça s’est joué dans les têtes, et dans l’état d’esprit. Pour le football français, avec ce qu’on avait fait avec Marseille, c’était exceptionnel de vivre une fin de championnat comme ça. Nous avons été champions, mais Marseille l’aurait mérité tout autant. Il y a des matchs où c’était plus à l’arrache. Beaucoup d’équipes nous attendaient dans leur camp, très bas, et on a donc eu plus de mal à faire la différence parfois. Mais on a eu le mérite de ne jamais rien lâcher, de tout le temps y croire. »