Marius Trésor et Patrick Battiston dressent leurs hommages au bilan de président de Jean-Louis Triaud
Sur les médias officiels du club, ces derniers jours (pendant la trêve internationale de mars en fait), Marius Trésor et Patrick Battiston, les deux anciens grands défenseurs des Girondins de Bordeaux, ont amené aussi leurs hommages à Jean-Louis Triaud. Les formateurs d’expérience du club au scapulaire saluent, comme d’autres avant eux, le bilan de Triaud à la présidence du club pendant une vingtaine d’années.
Battiston : « Jean-Louis, c’est un personnage que je connais très bien, depuis quelques temps maintenant (sourire), et il a accompagné le club dans son développement, grâce auquel on a appris à se connaître. C’était un président formidable, très attentif aux autres, amoureux de son club. Il a fait beaucoup de choses et a donné beaucoup de lui, de sa personne, pour les Girondins de Bordeaux. C’est également devenu un grand connaisseur du football, même s’il venait du rugby. »
Trésor : « Claude Bez et lui ont été deux grands présidents, les deux, mais il n’y a pas de comparaison possible entre Claude Bez et Jean-Louis Triaud, car ils ont chacun eu leur façon de faire, à deux époques différentes. Claude Bez il a été, pour moi, l’un des premiers grands présidents du football français. Et contrairement à ce qu’on dit, il a fait beaucoup pour que les clubs ; et tous les clubs, pas que Bordeaux ; puissent avoir une certaine manne financière, avec les droits TV et l’arrivée de Canal + comme diffuseur en 1984. C’est lui qui a fait en sorte que l’argent puisse rentrer dans les clubs de foot de cette manière.
C’était aussi un personnage un peu hors du commun. Alors que Jean-Louis, lui, il était beaucoup plus paternel. Tu pouvais toujours venir le voir, et discuter avec lui, alors qu’avec Claude Bez, c’était une tout autre façon de voir les choses. Je me rappelle, une année, vers le mois de mars, je l’avais croisé au château du Haillan, et il me regarde en me disant ‘Bon, on remet ça pour la saison prochaine ?’. Je lui dis ‘Oui Président, pas de problème’, et voilà (rire) ! C’était dit, et on tenait parole. En plus, moi, j’étais bien ici, c’était tout ce qui comptait. Et même si je me suis blessé peu de temps après lui avoir dit ça, c’était déjà parole donnée, donc on s’y tenait. Maintenant, tu ne peux plus voir ça dans le foot actuel… C’est quelque chose qui n’existe plus, au contraire, si on peut rompre le contrat, on n’hésite pas…
Mais pour en revenir à Jean-Louis Triaud, on voit quand même qu’il est arrivé en 1996, et qu’il est donc resté 21 ans. C’est remarquable… Et quand on regarde le palmarès, je trouve que c’est tout de même un très beau palmarès pour un président de club. Il y en a beaucoup d’autres qui aimeraient avoir son palmarès et sa longévité. Puis c’est quelqu’un de très ouvert, avec qui on était toujours en train de blaguer. Alors je vais donc souhaiter, vraiment et très simplement, au nouveau président, Mr Stéphane Martin, d’avoir la chance de pouvoir se rapprocher du palmarès de Jean-Louis. »