Florent Gautreau : « Les dirigeants doivent profiter de l’élan amené par Gourvennec pour frapper fort »
Parmi les ‘cadres’ de « L’After Foot » d’RMC, Florent Gautreau est sans doute celui qui parle le plus des Girondins ces derniers mois. Nouvel exemple la semaine dernière, avec une longue prise de parole sur la situation de Bordeaux.
« Ce soir, mon avis, il est surtout sur la gestion. Messieurs les dirigeants bordelais, avez-vous de l’ambition ? Montrez-nous que vous pouvez en avoir ! Il faudrait notamment qu’on soit enfin fixés par rapport à un vieux serpent de mer : la vente du club. Est-ce que le nouveau président est là pour vendre le club… ? Et est-ce qu’ils veulent vraiment le vendre d’ailleurs ? Cherchent-ils des investisseurs ? Bon, ça, on sait que oui, car tous les clubs cherchent des investisseurs… Mais bon, avec M6 il y a toujours ce problème de lisibilité. On se demande s’ils ne se contentent pas de ce qu’ils ont là, en ce moment, depuis qu’il y a Gourvennec… Maintenant, il a ramené un peu de monde au stade, de l’enjeu, peut-être l’Europe, donc Il faut profiter de l’élan du terrain, impulsé par Gourvennec, qui a fait des choix forts sur la saison ! Moi, je me base toujours sur le terrain pour voir la gestion. Après, est-ce que le budget fait qu’ils peuvent être ambitieux ? Gourvennec, c’est la base, mais après, c’est quoi que vous donnez à Gourvennec ?
Ménez, il peut partir et laisser un salaire énorme, qui ferait du bien pour d’autres joueurs à venir ; Malcom peut être vendu afin de se dire ‘c’est bon, on est dans le business-plan, on a déjà récupéré de l’argent…’. Au niveau des arrivées, les noms qu’on entend c’est Baysse, Eysseric… Pourquoi pas, c’est intéressant, mais il faut que Bordeaux frappe. Je ne dis pas forcément de faire un coup ‘à la Ménez’, parce que ce coup ç’aura été un coup d’épée dans l’eau et que ce n’est pas le nom qui va faire le coup, mais il faut tenter des coups, être dans la lignée de ce qu’a fait Gourvennec cette année, profiter de cet élan pour frapper fort. Si là ils ne le font pas, s’ils se contentent d’une gestion correcte, avec des joueurs de Ligue 1… Ça sera un peu plus compliqué pour eux de progresser.
Je dirais surtout que, s’ils veulent vendre le club, ou bien chercher des nouveaux investisseurs, les dirigeants le feront d’autant plus facilement si la mariée est belle, comme on dit. Donc ils ont tout intérêt à changer un peu de dimension. Et moi je veux voir ça, et je le dis parce que j’aime bien Bordeaux, j’aime l’idée que ce club puisse quand même être attractif. Ça me parait être un endroit de choix, comme peut aussi l’être Nice, donc j’aime bien l’idée d’un Bordeaux qui change de dimension. J’étais à fond pour Gourvennec, dès son arrivée, et je n’ai pas été déçu, globalement, même si tout n’a pas été réussi… Mais j’ai envie d’en voir plus, sachant également que le nouveau président a un aspect plus marketing, business… Bordeaux peut et doit vraiment franchir un cap dans ses structures. »