Lions – « Bordeaux n’est pas sur pause mais sur arrêt »

L’ancien correspondant du journal L’Equipe pour les Girondins de Bordeaux, Bernard Lions, s’est exprimé dans une interview accordée au site Foot-7.fr. 

Le journaliste donne ses raisons pour expliquer la déliquescence des Girondins depuis 4 ans et révèle qui, selon lui, est responsable de la situation actuelle.
« Je ne pense pas que les Girondins puissent descendre en Ligue 2 car il existe bien des équipes beaucoup plus faibles en Ligue 1, comme Valenciennes, Ajaccio ou Sochaux. L’effectif est constitué de bons jeunes et de plusieurs cadres tels que Carrasso, Planus, Henrique ou Ludo Obraniak. Ce n’est pas une équipe de juniors. Néanmoins, depuis le titre de champion de France en 2009, deux cassures sont survenues. La première elle correspond au départ de Souleymane Diawara, qui faisait très bien le lien entre les différentes communautés, à savoir les Bordelais, les blacks et les Sud-Américains. Quand il est parti pour l’OM, l’ambiance a été cassée.

La deuxième cassure correspond au départ de Plasil lors du dernier mercato. Comme Diawara, c’est un joueur qui faisait le lien, étant donné qu’il est marié à une Brésilienne et polyglotte. Juste avant la rencontre à Saint-Étienne (4e journée de Ligue 1, défaite 2-1), les joueurs ont appris qu’il allait partir et n’ont affiché aucune volonté sur le terrain. Le but d’Obraniak dans les arrêts de jeu est symptomatique :  personne n’a bougé pour aller récupérer le ballon et tenter d’aller chercher le point du nul. Si Plasil est parti dans un club comme Catane, c’est qu’il voulait absolument s’en aller. Le message envoyé au groupe est terrible. Et depuis cette rencontre face aux Verts, Bordeaux n’est pas sur pause mais sur arrêt.« 
Quel est le degré de responsabilité du président Triaud dans le naufrage girondin ?
Comme de très nombreux clubs français, Bordeaux se retrouve dans une situation structurellement déficitaire. Ils perdent douze millions d’euros par an. C’est plus Nicolas de Taversnost qu’il faudrait pointer du doigt. Mais comme M6 n’a pas vocation à être le mécène du club, il y a aujourd’hui une obligation de revenir à l’équilibre financier. Tant que Bordeaux n’aura pas purgé ses gros salaires (Chalmé, Jussiê, Bellion etc), il ne pourra pas sortir complètement la tête de l’eau financièrement et sportivement. »