Romain Manci : « Il ne devrait pas y avoir de matches à moins de 20 000 personnes au stade Gallice »
Romain Manci, invité de ‘Girondins Analyse’ vendredi, se réjouit, comme beaucoup, de pouvoir retourner au Parc Lescure, samedi, afin de vivre « La Saga des Ultras », dans le cadre des 30 ans du groupe des Ultramarines Bordeaux 87. Mais si Lescure est bien LE lieu phare de l’histoire des 30 ans des UB 87, le présent et l’avenir des supporters et du club s’écrivent au nouveau stade (‘Matmut Atlantique’ / René Gallice). Et le leader ultra ne veut pas verser dans la nostalgie contreproductive, tout en déplorant le fait que Gallice ne soit pas davantage rempli…
« A Gallice, c’est trop récent, on doit encore y vivre de grandes choses, écrire notre histoire, une nouvelle histoire. Si je suis nostalgique ? Non, et je vous dis la même chose que Florian (Brunet) : on y a gagné beaucoup dans le changement de stade, niveau organisation. Le Virage a grossi, on est un bloc de plus de 4 000 – c’est rare en Ligue 1 – , même pour les petits matches. Le son est meilleur, la pente aussi, la tribune plus imposante, c’est très utile pour les tifos et les animations, pour l’image des Girondins aussi, donc c’est mieux. Mais pour nos 30 ans, Lescure était l’évidence, car c’est 28 ans de notre histoire. Après, pour en revenir au changement de stade, malheureusement, on a des gars qui ne se sont pas faits au nouveau stade, qui n’en avaient peut-être pas envie, pour qui c’est dur, et qui ne viennent que très rarement, voire pas du tout, à Gallice. Mais il fallait bien changer, évoluer, car Lescure n’était plus adapté…
Avec Gallice, le souci ce sont surtout les à côtés, les questions qui se posent par rapport à l’extérieur du stade. Tout cela a été mal pensé ou fait à la va-vite. Mais ça s’améliore, après un démarrage du stade compliqué, à cause de ça, en partie. Il ne faut plus avoir l’idée des 2 heures de queue après un match, une nouvelle bretelle de sortie se construit, la circulation se régule à la longue. Il y a aussi le sujet de la fan-zone, qui ne marche pas, et des adaptations sont à faire par rapport au public bordelais. On devrait pouvoir mettre en place des animations pour faire venir du monde.
Logiquement, il ne devrait pas y avoir de matches à moins de 20 000 personnes dans ce stade. La question c’est : ‘Comment on passe de 15 000 à 20 000 sur les petits matches ?’. C’est ça le but, et c’est là qu’il faut être bon. Parce que monter des évènements lors des matches où on sait qu’il y aura du monde, c’est facile… Mais on est à 25 000 de moyenne alors qu’on devrait être à 28 ou 30, avec les bons résultats. Et encore, les 25 000 ils sont faussés par les 42 000 contre Paris et Marseille. Mais c’est bien beau de se dire ‘guichets fermés’ contre Paris et Marseille, sauf qu’il y a 8 000 touristes pour le PSG et 8000 Marseillais, disséminés un peu partout. Donc on n’est que 35 00 supporters supposés des Girondins. Il manque 8 000 Bordelais ! Ils prennent souvent leurs places trop tard, aux derniers moments, alors que le Parisien ou le Marseillais, il y pense des mois à l’avance. D’où l’intérêt de s’abonner, mais le club doit faire des choses pour fidéliser un peu plus son public. »