Laurent Brun : « Lescure, je suis né en face, j’y vais depuis 1980, je le connais très bien ; enfin… »

Avec nous lundi dernier, dans ‘Girondins Analyse’, les journalistes Laurent Brun et Julien Bée, dont le premier livre « La fabuleuse aventure des supporters Girondins à Bordeaux » est à commander ICI, ont réalisé, au total, trois ouvrages autour de… Lescure, de son histoire et de son public. Les deux autres, ils sont à paraître dans les prochains mois, mais celui sur les supporters a déjà donné beaucoup de travail, et de nœuds aux cerveaux des deux compères. Car il a fallu se documenter sur le fond, plus que prévu, et fournir un objet plaisant dans la forme. Le défi était donc double, ce que Laurent explique très bien.

« Pour faire ce livre, heureusement qu’on a la fibre, ce côté passionnel, car sinon on serait devenus fous, on aurait décroché ! Vous savez, je vais bientôt avoir 43 ans, je vais au stade depuis 1980, et je suis né un jour de Bordeaux/Paris Saint-Germain, le 2 novembre 1974, en face du stade. Pour l’anecdote, mon père était au match quand ma mère était à la maternité, à quelques centaines de mètres, attendant d’accoucher. Ce stade, je le connais donc très bien ; enfin je le pensais… Mais pas tant que ça en fait, car j’ai appris énormément de choses avec ce livre, ces livres, que nous avons faits avec Julien. Heureusement que la passion était là, car sinon on se serait vraiment arrachés les cheveux. Pour nous, il y a donc un côté émotionnel fort.

(…) Comme Julien l’a dit, et Eric (Dagrant, le speaker du FCGB, NDLR) aussi, que je remercie, on a vraiment tenu à donner la parole à tout le monde : groupes de supporters, ultras, hommes, femmes, enfants, parents, grand parents, personnes handicapées, non-voyants. On a aussi sollicité Christian Alvarez, dont le projet de socios n’est pas forcément pris au sérieux, alors qu’il est travaillé, et pas farfelu. On voit qu’à l’En Avant Guingamp ils ont lancé un actionnariat populaire, donc c’est possible. Après, qu’on adhère ou pas à l’idée, c’est autre chose. Mais c’est surtout pour dire que tout le monde, supporters bien occasionnels ou inconditionnels, proches comme lointains, engagés comme ‘virtuels’, fait partie de la représentativité du public, et donc de l’histoire de Lescure. Par contre, on a fait le choix éditorial de ne pas rentrer dans l’aspect sociologique des supporters, et des différents publics, car sinon ça aurait été vraiment trop long. On aurait pu refaire un livre ! Mais Nicolas Hourcade (sociologue spécialisé dans la question des supporters, supporter bordelais et ancien des ‘Devils’, NDLR) aurait sans doute des choses très intéressantes à dire là-dessus.

Aussi, comme l’a dit Julien, là encore, on voulait réellement faire quelque chose de beau, de complet, entre texte et image. Et on a la chance d’avoir pu le faire, grâce à Dominique Le Lann, photographe des Girondins, et à François Ducasse, ancien photographe de Sud Ouest ; mais aussi à plein d’autres photographes, amateurs et professionnels, qui nous ont fourni gentiment des clichés. L’idée qui nous tenait à cœur, c’était que les gens apprennent des choses en lisant mais revivent aussi des émotions et découvrent des histoires dans l’histoire, sans être saoulés par trop de récit et de texte. »