Stéphane Martin : « Si on ne fait pas l’effort, on a vite fait de se retrouver dans le ventre mou… »
Il avait effleuré cet enjeu, un peu plus tôt dans la conférence de presse, au moment de parler de la signature de Youssouf Sabaly pour 4 ans, mais Stéphane Martin en a reparlé, plus en détails, par la suite. Le président du club des Girondins de Bordeaux, s’affirmant dans son (nouveau) rôle, explique donc que l’activité bordelaise pendant le mercato s’intègre dans une stratégie globale plus réfléchie, se voulant ambitieuse et méthodique, mais qui doit aussi rester mesurée au niveau des finances.
« Nos recrutements, aussi permis grâce à des ventes, peuvent s’inscrire dans une gestion de club qui reste raisonnable. Personne n’a fait mystère, que ce soit ici ou à la direction du club, chez l’actionnaire M6, qu’il y a une grande confiance en Jocelyn Gourvennec, donc on a pu avancer sur des pistes qui étaient prioritaires dans l’esprit de tout le monde, et on a été suivis par l’actionnaire.
Les (possibles) recrutements des autres clubs ? Ça entre en ligne de compte, forcément, parce qu’il y a des clubs qui ne vont pas dans le sens de l’affaiblissement, en tout cas pour les six ou sept meilleures équipes. Maintenant, on a aussi des contraintes de gestion, en plus de celles liées aux résultats. Si, à un moment donné, les 20 clubs de L1 se mettent tous à recruter et ont un déficit de 50 millions, je pense que nous on restera quand même raisonnable. Mais oui, les recrutements des autres ça met un peu de pression… Dans le championnat de France actuel, on a vite fait de se retrouver dans le ventre mou si on ne fait pas l’effort de s’armer suffisamment. Le côté positif, c’est qu’il y a de plus en plus de belles équipes, et que donc, dans la renégociation des droits TV, probablement que la prochaine fois on aura plus de poids… Cela peut aussi aider à remplir les stades. Mais cela crée quand même de la pression, vu le niveau de la concurrence, parce qu’on a vite fait de se retrouver là où on n’a pas envie d’être… »