Pierre Ménès : « Il y a au moins cinq clubs qui sont plus forts que Bordeaux sur le papier, voire six »
Deuxième passage de notre entretien de lundi, dans GA (radio R.I.G), avec le journaliste Pierre Ménès (Canal +) ; celui où il s’exprime sur Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur des Girondins de Bordeaux. Partant d’un avis très positif sur le technicien breton, Pierre Ménès doute qu’il ait les moyens, en termes de joueurs, pour permettre à Bordeaux de se faire une vraie place dans le haut du tableau national.
« Sur la deuxième partie de la saison dernière, on a vu un meilleur Bordeaux, de meilleurs résultats, un meilleur jeu, donc ça progresse. J’aime beaucoup Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur, que j’aimais aussi beaucoup quand il était joueur. C’était un numéro 10 très romantique, et qui a gardé son amour du beau jeu en tant qu’entraîneur. Maintenant, aimer le beau jeu, c’est une chose, mais pour en pratiquer c’est quand même mieux d’avoir des beaux footballeurs. (…) Toulalan en défense ? La question, pour moi, c’est de savoir s’il a encore le coffre pour jouer au milieu. Et je pense que non. Donc voilà, avec lui on sait qu’on a un certain niveau de relance, du calme, de la lucidité, donc ça vaut le coup de l’essayer en défense centrale, et si ça ne marche pas et bien Jocelyn changera.
Je pense vraiment que Jocelyn Gourvennec a d’énormes qualités. Maintenant, c’est l’entraineur, mais ce n’est que l’entraineur. Claudio Ranieri, à Nantes, c’est un grand entraineur, et il a pris une branlée à Lille dimanche parce qu’il a une mauvaise équipe… Au ‘Canal Football Club’, je me suis un peu ému qu’on s’offre un entraîneur de ce niveau pour lui donner un effectif aussi pauvre. Même si, comme pour Bordeaux, le mercato nantais n’est pas terminé. Après, si on voit les choses de façon pragmatique, il y a au moins cinq clubs qui sont plus forts que Bordeaux sur le papier, voire six : Paris, Monaco, Lyon, Marseille, Lille, et Nice. Donc, si Bordeaux finit septième, ils auront fait une bonne saison. La place de Bordeaux, en général, dans la Ligue 1 d’aujourd’hui ? (Il soupire) Septième. Allez, cinquième s’ils font une bonne saison, et dixièmes s’ils en font une mauvaise. »