Didier Tholot : « On va dire ‘C’est la Suisse’ ; mais j’ai du mal à comprendre qu’on ne s’ouvre pas »
Sans banc de touche actuellement, l’entraîneur Didier Tholot, ex attaquant de nos Girondins de Bordeaux durant l’épopée européenne de 1995-96, reste ouvert aux opportunités. Mais, fin avril dernier, sur BeIN Sports, il expliquait ne pas comprendre pourquoi un CV comme le sien n’intéressait pas en France. On imagine que son discours n’a guère changé depuis, sur ce point, car Tholot peut être fier de ce qu’il a accompli en tant que coach, notamment en Suisse, avec le FC Sion.
« On va dire ‘Oui, c’est la Suisse, c’est un petit pays’, mais on voit que Bâle bat Saint-Étienne ou que nous, Sion, on a été gagner à Bordeaux… C’est dommage qu’on soit coupé du monde, que le foot français ne nous regarde pas trop, car aujourd’hui – sans vouloir être prétentieux – il n’y a pas beaucoup d’entraîneurs qui ont gagné deux coupes nationales (coupes de Suisse 2009 et 2015 avec Sion, NDLR) et qui ont participé à l’Europa League en sortant des poules devant Bordeaux et en tenant tête à Liverpool. De la rancœur ? Non. Mais, honnêtement, je suis aujourd’hui plus un ‘prophète’ en Suisse, plus reconnu, plus invité à la télé, plus écouté. Et j’ai du mal à comprendre qu’en France on ne s’ouvre pas à ça. On va toujours chercher plus loin, sans regarder ce qui se fait chez le voisin… »
En France, la dernière expérience de Didier Tholot date de 2014, à Bastia, mais en tant qu’adjoint de Claude Makélélé, qui n’avait pas duré comme coach principal du club corse. Avant cela, il avait entraîné Châteauroux (Ligue 2) pendant 3 ans et s’était révélé en 2006, en faisant monter Libourne Saint-Seurin de National en Ligue 2 et puis en maintenant le petit club girondin à ce niveau, malgré des moyens limités.