B. Trémoulinas : « Pourquoi pas terminer aux Girondins ? »
« Comme le Dynamo était ma touche la plus sérieuse, je me suis décidé à faire le grand saut (…) Un risque ? Oui, mais je ne suis pas non plus titulaire en équipe de France. J’ai été rappelé en juin en raison de blessures. Je voulais vraiment découvrir une autre culture. Pour ça, je n’ai pas été déçu. À cause de l’alphabet cyrillique, j’ai l’impression de retourner à la maternelle, j’apprends des sons et des mots nouveaux.
C’est un régal de jouer au stade Olympique. S’il n’est pas toujours plein, il possède une grosse caisse de résonance. C’est pas mal aussi dans les autres stades. Quand on est allé jouer contre le Metalist Kharkiv, les 40 000 supporters, qui ont droit aux fumigènes, en ont allumé près de trois cents. Le stade était tellement en feu que le match a été arrêté. Un truc de fou ! J’avais besoin de me couper de mes racines et de me mettre en danger. Je suis servi. La preuve, je joue moins aujourd’hui…
Je n’avais pas peur de m’enterrer aux Girondins car je suis un joueur du cru et Bordeaux est mon club de coeur. Ça pouvait être une bonne chose d’imiter Marc Planus et de rester mais j’avais des envies d’ailleurs. Et comme je ne voulais pas partir libre, après tout ce que Bordeaux m’a apporté en termes de récompenses financières et de titres, j’ai accepté mon transfert à Kiev à un an de la fin de mon contrat. […] Pourquoi ne pas revenir terminer ma carrière aux Girondins ? »