Stéphane Martin parle d’un « cercle vicieux du doute », mais prône la solidarité avant FCGB – OM
France 3 Aquitaine diffuse un long entretien, en plusieurs parties (cinq vidéos), de Stéphane Martin, président des Girondins de Bordeaux. Concernant le sportif, et la crise de résultats depuis un mois, Martin confirme être affecté, mais tente d’analyser la situation en prenant de la hauteur.
« Je pense que chaque défaite a une histoire différente. Au début de la série, il y a des explications quant à des scénarios, mais au fur et à mesure c’est sûr qu’on les vit toutes mal, de plus en plus. Autant, une défaite au Parc des Princes, ça peut passer ; autant l’enchaînement devient très pesant pour tout le monde. Dans le contenu, certaines défaites, à Rennes et à Amiens, se ressemblent, avec un déchet technique qui traduit une domination dans l’engagement. On n’arrive pas à gérer ces situations où on est pressés de manière très agressive par l’adversaire. On a quelques occasions, mais trop peu, et elles ne sont pas bien gérées… Après, contre Amiens; j’avais vu une forme de suffisance, sur laquelle on peut en vouloir aux joueurs ; mais à Rennes j’ai vu, à l’inverse, des joueurs en souffrance, qui commencent à accuser le coup à cause de la série, et à ne plus oser car ils ont la tête dans le sac. A partir de là, quand en plus on prend rapidement un but malchanceux, il y a vraiment un cercle vicieux qui s’installe : on doute, on perd confiance.
Mais on doit rester solidaires, c’est important. A la fois les joueurs entre eux, et le club. Il ne faut pas croire que certains le vivent bien, tout le monde le vit mal. Donc on espère que la réussite tourne un peu, car dans ces périodes-là on manque toujours de réussite, et on travaille pour, car on veut se relancer en faisant un gros match contre Marseille. Cela peut être une rédemption si on fait un gros match, dans un stade plein, avec de l’ambiance, contre un adversaire prestigieux. C’est clairement notre match de l’année, le plus important, un vrai ‘derby’ pour nous (sic), même s’il n’y a pas de proximité géographique. En tout cas, si on réussit ce match, ça peut relancer l’équipe. Dans l’approche, on peut faire le même match que contre Monaco, où tout n’a pas été mauvais et où on peut ouvrir le score en première mi-temps si on est plus en réussite. Mais il faudra ouvrir le score et le tenir. On voit que cela peut basculer très vite, car on n’est qu’à 2 points du 6ème, même si être 9ème est dur à vivre pour tous… Devant, ça va très vite, avec 4 équipes qui marchent très fort, plus Nantes qui tient pratiquement le rythme des 2 points par match. Mais si on arrive à enclencher une bonne série sur les matches de Marseille, Caen, Saint-Étienne et Dijon, on a un coup à jouer sur le mois de novembre et le tout-début décembre, pour revenir dans le coup. On sait que ça peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. On l’a vu avec notre mois d’octobre catastrophique, mais tout le début de saison n’est pas catastrophique. »