P. Fargeon : « Les matches de l’ère Claude Bez contre Marseille ont marqué une génération de gens »
Toujours sur l’antenne de GOLD FM, la radio officielle du club, l’ex buteur bordelais Philippe Fargeon confie ses ressentis avant Bordeaux – Marseille (13ème journée de Ligue 1, dimanche), un duel pour le moins chargé d’histoire, entre deux clubs rivaux.
« La grande histoire des Girondins, elle a commencé avec des Bordeaux – Marseille. Je crois que tous ceux ayant connu l’ère Claude Bez en parlent encore. Moi, quand on me croise dans la rue, on me parle de ces fameux matches contre Marseille, qui ont marqué une génération de gens qui sont aujourd’hui, pour certains, les parents de ceux qui viennent aux matches et ont donc forcément entendu parler de cette histoire. Et il y a aussi les 40 ans d’invincibilité, oui, car ils constituent un record exceptionnel. Chaque année, on attend ce match pour espérer se dire à la fin : ‘Ce sera peut-être l’année prochaine, mais pas cette fois ; encore !’. Les joueurs savent qu’ils ‘peuvent’ perdre n’importe quel match, dès lors qu’ils se battent, mais pas contre Marseille ! Après, bien évidemment, cela peut arriver… Et il risque d’y avoir un désamour du public si on perd contre Marseille. Donc si, en plus de nos difficultés actuelles – pour ne pas parler de ‘crise’ -, le public ne nous comprend plus, ce sera alors très délicat.
Un Bordeaux – Marseille, ce n’est pas un match comme un autre. C’est d’abord un match pour notre public. Il ne faut pas l’oublier. Et rien que pour ça, c’est différent. Après, pour les joueurs, c’est un match comme un autre. Ils sont professionnels. La différence elle vient surtout des supporters qu’il ne faut pas décevoir en perdant à domicile contre Marseille. Surtout pas ! A mon époque, c’était particulier au niveau des joueurs, car l’Équipe de France se faisait beaucoup entre Bordelais et Marseillais. Les deux équipes dominaient le championnat et on se retrouvait souvent entre joueurs de la France. En 87, l’année où on fait le doublé, on gagne la finale de la Coupe de France contre Marseille (2-0, il avait marqué le but du 1-0, NDLR et Marseille termine derrière nous en championnat. Donc voilà, ça créé forcément quelque chose de particulier. Cette histoire plus l’invincibilité record de 40 ans, ça compte. »