Cédric Carrasso revient sur son été mouvementé et son bonheur (re)trouvé en Turquie, à Galatasaray

Ayant fait une nouvelle grande déclaration d’amour à son ancien club des Girondins de Bordeaux, le gardien Cédric Carrasso est revenu, à l’antenne de BDC One (émission ‘Studio Foot’), sur les conditions de son arrivée et de son intégration, en fin d’été, à son club actuel de Galatasaray.

« Comme je vous l’ai dit, malgré mon mental et mon expérience, j’ai été très touché par la fin de mon aventure aux Girondins, que j’attendais comme une sentence. Ça m’a vraiment affecté, surtout après avoir fait une très grosse saison, et du coup pendant un moment je n’ai même pas écouté les propositions. Il était pour moi impossible, déjà, de rejouer en France dans un autre club que les Girondins. C’est mon club, je ne pouvais pas aller ailleurs, en étant aussi impliqué, en voyant Bordeaux comme un adversaire. Il aurait été trop dur pour moi de me réinvestir dans un projet en France. J’ai donc refusé des clubs en France, car j’avais plus envie d’étranger. Quand les offres sont venues, j’ai visité des installations en Écosse, où je pouvais partir pour jouer, mais je n’ai pas bien senti le contexte autour, notamment la ville et la vie de famille, car j’ai quand même 35 ans et que ça compte… Puis j’avais un accord avec le Sporting Portugal, mais pour des raisons X ou Y avec des agents ça ne s’est pas fait. Et puis, au final, Galatasaray est arrivé. Au départ, la Turquie, je n’étais pas chaud, mais Bafé Gomis m’a appelé et m’a vite convaincu de venir, car c’est une ville géniale et un très grand club.

(…) Sur le fait d’être numéro 2, même si j’avais la possibilité de jouer ailleurs comme titulaire, j’avais déjà dit que, selon le club, la ville, et le projet, je pouvais l’accepter… Aujourd’hui je suis dans un très grand club, un club ambitieux, avec un super gardien (Fernando Muslera, NDLR), et tout se passe pour le mieux. J’ai aussi eu la chance de vivre une année 2017 sans blessure, après une année 2016 galère à ce niveau. Puis j’ai retrouve d’anciens collègues de la Ligue 1, dont Mariano, qui est toujours aussi sympa et qui n’a pas perdu son Français. On parle souvent des Girondins ensemble.

(…) Pour la petite histoire, il faut aussi savoir que Galatsaray est rattaché à un club omnisports et à une université d’Istanbul où le Français est l’une des trois langues à apprendre, donc pas mal de gens ici parlent notre langue. C’est génial. Et le club… En fait, on a une bonne équipe, mais le standing du club est encore 100 fois plus élevé que celui de notre équipe. C’est très impressionnant, vraiment. Je n’ai jamais vu ça, à part peut-être en Équipe de France, au niveau de l’organisation, des structures, de l’institution. Et puis il y a le public ! Même à l’aéroport, à 22 heures ou minuit, ils sont 500 ou 1 000, en déplacement ils sont des milliers, à domicile on joue devant un stade plein et bouillant. La passion dans cette ville est incroyable. Istanbul, c’est quand même une ville de 20 millions d’habitants, et Galatasaray a plus de 25 millions de fans dans le pays. Découvrir et vivre tout ça, ça m’a fait du bien car j’avais besoin de partir loin de la France et de Bordeaux, après avoir encaissé mon départ des Girondins. Après avoir eu la tête sous l’eau, j’avais besoin de reprendre de l’air. Ici, je m’éclate, même si la vie à Istanbul est usante, et je conseille la Turquie à tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi il y a autant de préjugés sur ce pays et ce championnat. »