Moussa Mansaly (Sam’s) parle du souci de la formation aux Girondins de Bordeaux, et cite des exemples

Encore dans GA, hier (radio RIG), le rappeur et acteur Moussa Mansaly (Sam’s), ancien jeune footballeur de la région bordelaise et supporter des Girondins, a partagé son ressenti sur le problème de Bordeaux avec… ses jeunes.

« En fait, je n’ai jamais compris le souci qu’on a, ici, avec les joueurs du cru… A une époque, le centre de formation des Girondins était réputé, mais maintenant… Le club n’a pas, dans son équipe, des enfants de Bordeaux à qui on laisse le champ, pour qu’ils puissent réveiller tout le monde. Regarde Sané et Yambéré etc… Mais bon, pour eux deux c’était plus dur car ils ne sont pas vraiment formés ici, ils ont été recalés au départ, ils viennent de la rive droite et se sont fait remarquer là-bas. Donc quand ils arrivent aux Girondins, c’est par un autre moyen… C’est la différence, par exemple, avec un mec comme Marouane, qui est entré dans l’équipe par la grande porte. Du coup, il y a un décalage, c’est bizarre.

Je me souviens aussi d’un jeune comme Floyd Ayité (photo de une de cette brève, NDLR), un garçon du coin, formé au club, talentueux (il joue désormais à Fulham, en D2 britannique, NDLR), mais qui s’est fait pourrir par Tigana, et il n’a pas senti cette protection de la part de son club formateur pour pouvoir bien éclore. Floyd, il a été prêté à Angers, à Nancy, avec des clauses pour ne pas qu’il brille ailleurs ; ok, mais on ne lui a pas fait confiance à Bordeaux derrière. Donc à quoi ça sert ? A Lyon, ils les protègent au max leur jeunes, et tu vois ce qu’ils sortent… On leur fait vraiment comprendre que c’est eux l’avenir du club. Ici, je ne crois pas qu’on leur dise ça. Un jeune comme Sessi D’Almeida (lui aussi parti en divisions inférieures britanniques, NDLR), par exemple, il était de Bordeaux, il était super fort en jeunes, mais il n’a pas été protégé… Lui et les autres ne sont pas assez préparés à entrer dans le grand bain pour être l’avenir du club et en défendre les couleurs. A Lyon, ils le font, les joueurs sont formatés pour ça depuis le début, et ça marche. Mais à Bordeaux, il y a un vrai problème… »