Tony Vairelles : « C’est frustrant d’attendre depuis six ans quand on sait qu’on n’a rien fait »
Attaquant des Girondins pendant quelques mois, au début des années 2000, l’ex international (8 sélections, 1 but) Tony Vairelles est depuis quelques temps un consultant régulier de Girondins TV, lui qui vit encore dans la région bordelaise (comme de nombreux anciens du FCGB).
Mais l’ancien de Nancy, Lyon, Lens ou encore Bastia vit depuis des années avec une menace permanente au-dessus de lui. En effet, Vairelles est encore concerné par une affaire judiciaire (mis en examen pour tentative d’assassinat, comme trois de ses frères), et expliquait il y a quelques jours, dans un entretien livré au ‘Parisien’, comment il faisait face :
« La longueur de la procédure ? J’essaie de faire avec. On me dit qu’il y a beaucoup de dossiers et pas assez de juges à Nancy, je le comprends. En même temps, c’est assez incroyable… Pendant un an, on a « pointé » toutes les semaines, alors qu’il n’y avait plus de juge dans notre affaire. Ça nous prive de notre liberté, c’est compliqué de trouver du travail… Car dans ces cas-là, pour les gens, vous êtes plutôt présumé coupable ! J’ai raté quelques opportunités, comme le poste d’entraîneur des attaquants aux Girondins de Bordeaux. J’ai aussi voulu monter une académie de football à Miami, en Floride, mais j’avais une interdiction de quitter le territoire français. Et comme cette histoire est arrivée juste après la mise en liquidation judiciaire du FC Gueugnon (NDLR : qu’il avait repris en tant qu’actionnaire principal en 2009), on m’a collé une étiquette, alors que j’ai toujours tout fait, sur le terrain et en dehors, pour être honnête et droit.
(…) Les faits ? Je ne peux pas m’exprimer sur le fond, c’est d’ailleurs assez frustrant d’attendre comme ça depuis six ans quand on sait qu’on n’a rien fait : car moi, à 3 heures du matin, j’étais dans mon lit… J’ai fait l’erreur de foncer sur ce parking pour secourir mon petit frère qui avait été agressé, en pensant que la police serait déjà sur place. Pour le reste, je sais ce que j’ai fait -et surtout ce que je n’ai pas fait. »