N. Morin (Fr3) : « Si les engueulades étaient venues plus tôt, peut-être qu’on n’en serait pas là… »

Derniers extraits de nos retranscriptions issues de l’entretien ‘Girondins Analyse’ (radio RIG) de vendredi avec le journaliste Nicolas Morin (France 3). Suiveur de (très) près des Girondins, Nicolas nous a révélé quelques indiscrétions sur les coulisses de la fin du mercato d’hiver et de la vie du vestiaire des Marine et Blanc.

« Les non-départs de Diego Contento et Jonathan Cafú ? Les Girondins ont sondé le marché pour eux, ils voulaient s’en débarrasser, mais comme vous l’avez bien vu personne n’en a voulu… Et en attendant cet été, je pense qu’ils ne sont pas prêts de rejouer, à moins qu’il y ait beaucoup de blessures, ou bien des méformes. Cafú, c’est clairement une erreur de casting. Il a été recruté en urgence pour 7M€, après que Wellington Silva ait raté sa visite médicale alors qu’il aurait dû être pris avant à sa place. Bon, Contento aussi est une erreur de casting, mais lui on le sait déjà depuis plus longtemps… Et si ces deux joueurs veulent se relancer, ils vont devoir se montrer au Haillan. Avec le changement de staff, ils se bougent un peu plus ces derniers jours, mais ils partent de loin. A son poste d’attaquant de couloir, Cafú est en retard par rapport à Nicolas de Préville, à Malcom, évidemment, et peut-être même à Kamano et à des jeunes comme Taha. Contento, de son côté, il est derrière Poundjé, qui revient bien, et aussi derrière Pellenard.

(…) Le cas de Younouse Sankharé ? Il voulait partir, oui, mais sans forcément que ce soit lié au départ de Jocelyn Gourvennec, même s’il apprécie cet entraîneur et que ça a joué. Des clubs étaient en contacts avec lui dès l’automne, des clubs de niveau ‘bas de Premier League – Championship’. Le joueur n’aurait pas été contre un départ… mais ça ne s’est pas concrétisé. Après, Sankharé n’est pas idiot, il sait qu’il part de moins loin que Contento ou Cafú, mais qu’il doit se monter. Il a  4 mois pour convaincre Poyet et jouer davantage, en regagnant sa place. Donc c’est à lui de faire plus, pour redevenir un solution au milieu, en retrouvant son niveau qu’il a eu de janvier à juin 2017. On sait qu’il est sanguin, et que c’est un affectif, la concurrence peut lui faire du bien, mais il doit reprouver ses qualités, ramener son intensité et sa qualité de pressing, surtout lors des matches à l’extérieur je pense. L’arrivée de Soualiho Meïté est un message fort pour lui : il doit vraiment réhausser son niveau pour retrouver un rôle de titulaire à Bordeaux. S’il pose problème dans le vestiaire car il a voulu partir ? Non. Je ne pense pas, non plus, que sa proximité avec l’ancien entraîneur soit gênante, car il s’entend bien avec un peu tout le monde, donc il n’y a  pas de souci. Le souci, à la fin de l’ère Gourvennec, il était surtout avec le ‘clan des Brésiliens’, mais le nouveau staff doit justement résoudre ça et ramener de l’unité.

Après, oui, le ton est monté dans le vestiaire, plusieurs fois – sans qu’il y ait de bagarre générale non plus –, mais c’est normal vu les résultats de la période. Et c’est aussi, pour ça, je pense qu’il fallait changer des choses, comme ça arrive dans d’autres clubs, dans d’autres sports, quand les résultats ne sont pas là. Il n’y a rien d’anormal à ce qu’il s’est passé, et peut-être même, d’ailleurs, que si les engueulades étaient venues plus tôt, après le 6-2 pris à Paris notamment, on n’en serait pas là aujourd’hui. Car pour moi, ce n’est pas plus mal, au contraire, que ça pète un peu quand les choses vont mal. »