Benoît Costil : « C’est de ce genre de geste (qu’on lui donne le capitanat) dont j’avais besoin »
En entretien pour L’Équipe, le gardien des Girondins de Bordeaux, Benoît Costil, assez décevant en 2017 mais à nouveau à un bon niveau en 2018 (76,9 % d’arrêts contre 60,6 %), reconnaît s’être posé des questions mais avoir su y répondre, sur le terrain, après 5-6 premiers mois délicats en Gironde. L’ancien rennais (30 ans, 1 sélection en Bleu), s’il garde dans un coin de la tête son rêve d’aller au Mondial 2018 en Russie comme 3ème gardien de la France, est concentré sur Bordeaux, où il est désormais… capitaine. Un fait qui l’a touché :
« Tout ce qui s’est passé en janvier, et même avant, ce n’était pas du tout dans les plans. Je suis obligé de me poser la question. (…) J’ai signé quatre ans, ce n’est pas pour fuir au moment où ça devient difficile. Je ne suis pas un lâche. (…) Je dis souvent que le brassard c’est un bout de tissu, que ça ne changera rien à mon investissement, mais à ce moment-là de la saison (avant le match à Nantes, 22ème journée de L1, juste après le renvoi de Jocelyn Gourvennec et de son staff, NDLR), c’est de ce genre de geste dont j’avais besoin. Ça m’a touché et fait énormément de bien. (…) C’est un retour à la normale. C’est ce qui se passait avant qui ne l’était pas. Ce n’est pas prétentieux de le dire, je connais aussi mes limites. Je ne suis pas le Zizou des gardiens, sinon ça se saurait. »
Bien vu, donc, de la part d’Eric Bedouet, préparateur physique et coach intérimaire du FCGB entre Gourvennec et Gustavo Poyet (le temps d’un succès à la Beaujoire), d’avoir senti le coup.