Florian Brunet (UB 87) : « A nous l’action et à l’ANS les négociations, ce fonctionnement nous va bien »
Dans LPA (‘Liberté Pour les Auditeurs’), l’émission sur le monde des tribunes, Florian Brunet est d’abord revenu sur les derniers faits majeurs de répression contre les Ultramarines, notamment à Strasbourg, puis il a ausi appelé le mouvement ultra français à plus d’unité et de maturité. Le sujet des relations avec l’ANS (Association Nationale des Supporters) a aussi été abordé, et voici ce qu’en a dit Florian :
« A l’époque de la CNU (la Coordination Nationale des Ultras), on s’est énormément investis et on a fait du bon travail, en faisant partie des leaders, dans quelque chose de profondément ultra ; mais les rivalités ont pris le dessus. Aussi, c’était très dur pour nous, ultras, d’aller parler aux autorités, et quand on l’a fait c’était un peu contre-nature et ça n’a pas eu de résultats car on nous a pris pour des ânes.
Donc, concernant l’ANS on est très clair : ce qu’ils font est formidable. Leur gros travail de lobbying, au niveau politique, il est indispensable, surtout dans le monde actuel, et ils font aussi un vrai travail juridique, tout en allant parler aux instances. Mais par contre, les gens qui dirigent l’ANS – j’espère qu’ils ne m’en voudront pas de dire ça… – ce ne sont pas des ultras purs et durs. Mais ce fonctionnement nous plait beaucoup, car ils comprennent et soutiennent la cause, en prenant parti, tout en allant là où un ultra ne peut pas aller. Ils mettent de côté leurs racines ultras – aussi parce qu’ils ne le sont pas – pour être, en quelque sorte, la ‘vitrine légale’ du mouvement. Récemment, Laurent Perpigna est allé à un débat avec la Ligue et la DNLH (Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme), mais c’était vraiment très compliqué de discuter. Et il l’a fait car c’était géré par ‘So Foot’, mais sinon on ne veut pas. Et l’intermédiaire de l’ANS, ça sert justement à ça.
Ce fonctionnement nous va très bien : à nous l’action, sur le ‘terrain’ des tribunes, et à l’ANS les négociations. Et nous, en tant qu’Ultramarines ; par respect pour la CNU et pour tout notre travail de l’époque, à se faire taper dessus en étant touché dans notre chair alors qu’on se battait pour tout le monde sans trop de retours ; on est échaudés. Alors on soutient l’ANS, et ils le savent très bien, mais par principe on n’est pas membre, on s’investit en sous-marin, sans être sur le devant de la scène. Ils font très bien ce qu’ils font déjà, respect à eux, et le fonctionnement actuel nous va très bien, donc qu’on continue. »