Ménès vexé par les propos de Gillot
En réactions aux attaques de Francis Gillot sur « les médias qui critiquent sans savoir et sans argument » l’un des principaux « accusés » Pierre Ménès (Canal +) s’est fendu, sur son blog, d’une réponse dont on aurait deviné la teneur avant de la lire :
« Gillot – sans me citer – s’est offusqué des critiques venant de « gens derrière un micro » sur le jeu de Bordeaux. Etant régulièrement derrière un micro, je l’ai un peu pris pour moi. Logique. Sachant quand même que les matchs de Bordeaux cette saison sont ceux qui produisent le moins de buts en Europe et que les Ultras bordelais ont chanté pendant le match un cinglant « On se fait chier, on se fait chier », certainement pour me rendre hommage. Quitte à se répéter, il faut savoir faire le distingo entre les résultats et la qualité du spectacle offert. Remarquez, cette saison avec Bordeaux on n’a ni l’un ni l’autre »
En restant dans sa posture de simple spectateur et en se limitant à juger le football sur le seul et unique plan esthétique, sans l’analyser vraiment, Pierre Ménès se rend-il compte qu’il fait le jeu de Gillot, lequel lui reproche, justement, de parler sans arguments ? Ou alors pense-t-il que ses critiques superficielles et caricaturales, qui font de l’audience mais n’élèvent pas le niveau, sont réellement des arguments à opposer au travail quotidien d’un entraîneur et de son staff ?
Sans parler de cette petite pointe de démagogie en conclusion. En effet, en quoi l’argent gagné par quelqu’un l’oblige nécessairement à accepter des critiques s’il les trouve gratuites et excessives ? Et en quoi rejeter certaines critiques signifie ne pas se remettre en cause ni en accepter d’autres, plus pertinentes ?
N’est-ce pas finalement Pierre Ménès qui se donne trop d’importance avec ses jugements à l’emporte-pièces et en refusant de changer sa façon de voir le football ?