Bixente Lizarazu : « (Duga), tu te rappelles quand on avait fait du jet-ski à poils au Cap Ferret ? »

Invité de l’émission ‘Team Duga’ sur RMC, où il a donc retrouvé Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu, qui faisait la promotion de son livre (Mes prolongations), est également revenu sur la période girondine des deux hommes. Lancé sur un jingle préparé où l’ancien latéral mettait en avant le côté festif de ‘Duga’, l’émission a pris de belles couleurs bordelaises, pendant quelques minutes :

B. L : « Duga c’était de superbes qualités : de dribbles, de vitesse, il allait au combat, il n’avait pas peur. Le seul truc c’était devant le but peut-être… »

C. D : « Oui j’aurais dû travailler peut-être ! C’est parce que je n’avais pas ce truc, ce flair. »

B. L : « Oui probablement et puis je parle aussi (dans le livre, ndlr) de la vie à côté car quelque part si j’avais pu le coacher au cours de sa carrière, je l’aurai bousculé, parce qu’il aurait pu faire encore mieux ! Sa carrière était magnifique déjà mais il aurait pu faire encore mieux. On a un copain commun qui s’appelle Zinédine Zidane, qui avait un truc en plus – et c’est quelque chose que les gens n’arrivent pas trop à comprendre – : sa détermination incroyable. »

C. D : « Dans le sport de haut niveau, ce mental il fait tout, et Liza en est un des meilleurs exemples : son histoire racontée dans le bouquin ; où l’entraîneur des Girondins appelle ses parents pour dire : ‘Voilà, il ne peut pas rester au centre de formation parce qu’il est trop petit’ et où Liza décide de rester en voulant montrer de quoi il est capable ; c’est le mental qui prend le dessus. Et là tu as touché le bouton qu’il ne fallait pas toucher, et le garçon se transforme et ne lâchera jamais rien. »

B. L : (à propos d’une anecdote extraite du livre) J’étais très matinal à l’époque (aux Girondins) et c’était génial les années là-bas. Extraordinaire même. C’était bien au-delà d’avoir pu jouer ensemble le match contre le Milan : le trio magique ‘Duga – Zizou – Liza’, où on jouait les yeux fermés ; je ne peux pas t’expliquer. On avait bossé avec Ante Mladinić (formateur à l’époque, ndlr) et Pierrot Labat et ça se faisait comme ça : de façon fluide. Et c’est vrai que moi j’aimais le surf, alors que Duga il aimait bien la fête… Je partais très tôt le matin, j’arrivais à l’entraînement avec du sable sur moi, de la plage, et Duga ça pouvait lui arriver d’arriver à l’entraînement alors qu’il sortait de boîte !« 

C. D : « C’était assez exceptionnel oui ! Quand tu sors tes chaussures et que tu as le sable qui sort de la pompe… Il avait encore du sel sur la peau (rire) ! »

B. L : « Tu te rappelles qu’on avait fait du jet-ski à poils aussi, au Cap Ferret (rire) ? On était parti avec toute l’équipe, on allait manger des huîtres, et la préparation qu’on avait faite pour la fameuse épopée des Girondins de Bordeaux en UEFA (96) avec Gernot Rohr, c’est fabuleux : on allait faire des footings au Cap Ferret, manger des huîtres, c’était fantastique, on avait zéro pression. »

C. D : C’est pour ça que je ne regrette pas ce que j’ai vécu avec mes partenaires, avec mes copains, et pour moi c’était l’essentiel. C’est ce qui compte encore aujourd’hui dans ma vie.

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