N. Maurice-Belay : « J’ai vu trop de gens venir car c’est un effet de mode »

Invité de l’émission « Foot, un point c’est tout » d’Actufoot Île-de-France, Nicolas Maurice-Belay a répondu aux différents sujets de l’émission tournés vers la culture foot chez les jeunes. Du haut de ses 33 ans, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux a partagé ses points de vue :

Les effets de mode

« Une fois, à Marseille, j’avais des écouteurs de marque, mais je n’avais pas les derniers et il y a un petit de dix ans qui me dit : ‘Oh t’es professionnel et t’as pas les derniers Bose !’. Je le regarde et j’étais bloqué ! En plus c’était après le match et le mec il n’a que ça à regarder chez moi ! Une autre fois, je faisais des photos et là c’était avec une dame plus âgée. Elle me demande : ‘Je peux faire une photo avec vous ? Je ne vous connais pas’. Et je lui demande pourquoi elle veut puisqu’elle ne me connait pas : ‘Oui, mais mon fils aime le foot, me répond-elle’. OK, mais tu ne me connais pas, c’est à dire que tu suis un mouvement de foule parce que le gens font des photos avec moi. (…) J’ai vu trop de gens venir dans le football parce que c’est un effet de mode. Un autre exemple : je suis la NBA depuis que j’ai 15 ans – et je suis passé dans les centres de pré-formation, formation… – et même mes coéquipiers ne suivaient pas le basket, mais maintenant tu vas sur Instagram c’est tous des fans de NBA. Pourquoi ? Parce que ce sont des effets de mode. Parce qu’il faut aimer LeBron James ! Demain, je ne sais pas, il y a le nouveau Tiger Woods, même si tu ne connais pas le golf : ‘Ah si, parce que…’. Les gens ont un avis sur tout parce que tu as ce sentiment que tout le monde veut être à la page. Tu as toujours ce sentiment-là. « 

Les jeunes poussés au foot par leurs parents :

« Il y en avait à mon époque, oui, mais très peu. Ce n’était pas autant exposé que maintenant, il n’y avait pas autant d’argent. Ça n’a pas forcément basculé pour tout le monde après 98 mais quand Zidane commence à passer dans Gala, dans Voici… les mecs prenaient une autre dimension, c’est à dire que ça ne s’arrêtait pas au France Football. Ça touche plus de monde, ça intrigue et tout le monde veut alors devenir ce footballeur qu’on voit partout. »

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