Quand NMB décortique son art du dribble
Avec Jussiê, Nicolas Maurice-Belay est le Bordelais en forme du moment ! D’habitude précieux dans le jeu « uniquement », le virevoltant gaucher est en train de devenir décisif ces derniers temps (3 buts en un mois, en plus de ses 3 passes décisives déjà effectuées). Épiphénomène ou véritable prise de conscience de la part d’un joueur arrivé à maturité sur le tard (28 ans)… Et à 6 mois de la fin de son contrat que bon nombre aimeraient prolonger ? L’avenir nous le dira. En attendant, le N°19 du FCGB livre une interview très intéressante à Sud Ouest, dans laquelle il analyse en détails son jeu, fait de dribbles, de provocation, de plaisir, d’audace, mais aussi de réflexion pour un collectif qu’il ne perd jamais de vu ! Morceaux choisis :
« J’ai rapidement compris que tout de suite après avoir éliminé mon adversaire, il fallait avoir une réflexion, une vision du placement des autres joueurs pour distribuer le ballon.
C’est ma vision première du jeu. Le dribble, c’est d’abord un duel psychologique avec le défenseur. Quand il se fait éliminer, il cogite. S’il avait décidé d’être agressif dès le départ, il va se dire : ‘‘Je vais reculer’’. Un joueur comme Denilson par exemple pouvait faire changer le jeu de son adversaire. Lui, je le « kiffais », un dribbleur fou. Je le suivais quand il jouait à Bordeaux (saison 2005-2006). On m’a aussi parlé de Garrincha (champion du Monde brésilien 1958 et 1962 NDLR), le joueur qui avait une jambe plus courte que l’autre, j’ai vu des vidéos de lui avec Pelé ».
« Je peux encore faire évoluer mon jeu en arrêtant de centrer systématiquement derrière le dribble, en pensant un peu plus à moi. Changer la donne, comme sur mon but contre Valenciennes où Penneteau est peut-être surpris par la frappe. Ça m’a rappelé un but à Lille (le 12 février 2012 lors d’une fameuse victoire 5-4 NDLR) où je regarde deux fois au centre alors que je suis seul face à Landreau qui plonge parce que je suis catalogué comme le mec qui va toujours donner aux autres (rire) ».