D. Riolo : « Si M6 décide seul, Henry est sur le banc ; les américains ne veulent pas mettre d’argent »
Hier soir, dans ‘L’After Foot’, sur RMC, c’est Daniel Riolo – pour son retour de vacances… – qui a donné sa vision du « poker menteur » entre Thierry Henry, M6 et GACP. Pour lui, ce sont davantage les nouveaux investisseurs américains qui sont responsables, même s’il essaye de comprendre leur logique :
« A Bordeaux, en ce moment, c’est le bordel autour du club, c’est flou sur le terrain – même si leur victoire contre Monaco n’est pas volée – et en dehors. On ne sait pas trop où va l’équipe, on ne sait pas où va le club… Sportivement, ils ont intérêt à être très pragmatiques et à avancer pas à pas, afin de se qualifier pour les poules de Coupe d’Europe et de remonter en Ligue 1, mais je ne sais pas qui sont les décideurs en ce moment. Est-ce encore M6 ? Est-ce que les américains ont déjà un pouvoir de décision, pas encore sur le terrain mais en tout cas pour le prochain entraîneur ? Sur ça, je crois que oui…
(…) Pour Thierry Henry, il faut bien expliquer que si les décideurs ne sont que M6 il est sur le banc. Le problème, c’est que maintenait il y a les américains. Et eux ne sont pas trop pour Henry. Le nom de Ranieri, qui revient, il est plutôt sérieux. Et Henry, il sent que le peut-être futur propriétaire n’est pas très chaud pour l’avoir, donc il s’est forcément un peu refroidi… Alors ok, c’est pas mort… Mais c’est aussi une façon de parler car la négo existe encore. Mais si toi tu t’appelles Thierry Henry et que tu vois que le futur boss ne veut pas de toi pour l’instant et que c’est l’ancien qui veut que tu y sois… Du coup, l’ancien il peut se demander s’il veut vraiment vendre à ces mecs-là, d’où le bordel et le flou dont je parle.
Après, est-ce Henry qui a des exigences auxquelles les américains ne peuvent pas répondre ? Je ne sais pas, pour l’instant. Mais le fait que ces américains ne veuillent pas d’un mec exigeant, puissant médiatiquement, ça montre qu’ils ne viennent pas avec la volonté d’envoyer valser les billets ; non. Ils ne veulent pas mettre d’oseille. Donc leur projet, basé sur la mode du trading de joueurs et donc sur le financier avant le sportif, il ne va pas avoir un entraîneur star.
Un Ranieri, qui gère bien toutes les boutiques, même si tu lui prends des joueurs, qui est moins exigeant, plus trop demandé sur le marché, bon bricoleur et dispo, surtout avec une bonne connaissance de la Ligue 1 à présent… Et bien moi, si je me mets à la place des nouveaux patrons américains – sans dire que c’est bon et que moi je ferais comme eux -, vu leur projet, je me tourne peut-être plus vers Ranieri que vers un entraîneur jeune, ambitieux, qui veut lancer sa carrière et qui fait de grandes promesses, avec lequel tu risques le conflit si tu commences à lui enlever 2-3 joueurs au bout de 6 mois pour faire des plus-values. Par contre, si je suis M6, j’envoie Thierry Henry tout de suite, je prends cette option-là, pour que ça brille un peu. Mais bon, malheureusement, même si moi j’aime parle de jeu, je ne crois pas que ce soit la priorité en ce moment. Car il faut que M6 et GACP se mette d’accord sur l’entraîneur. Mais moi, je comprends plutôt la démarche des américains, par rapport au business qu’ils veulent faire. Et Henry, lui, il n’y est pour rien… Donc ce n’est pas vraiment ‘Dallas’ en fait. »