Jimmy Briand : « J’ai duré et c’est le plus dur dans le football »
Fort de son expérience (plus de 400 matches en Ligue 1, 89 buts et aussi une cinquantaine de passes décisives), l’attaquant bordelais Jimmy Briand (33 ans, sous contrat jusqu’en juin 2021, 7 buts marqués cette saison avec le FCGB) sait faire son évaluation et juger sa carrière. C’est ce qu’il fait pour le site du journal ‘Le Parisien’.
« Être footballeur professionnel, c’était un rêve d’enfant. Quand on est un jeune de la région parisienne comme moi, ou d’ailleurs, on a tous ce rêve en tête, mais moi, j’ai réussi à le réaliser. J’en parlais encore à Noël avec mes amis. Alors franchir cette barrière de 400 matchs, ce ne peut être que de la fierté. Cela montre le parcours accompli. Mais j’essaie maintenant d’aller plus haut. Être le deuxième meilleur buteur en activité de Ligue 1, c’est également une grande fierté. Mon ami Bafé Gomis et aussi Alex Lacazette étaient dans ce classement mais ils sont partis. Cela montre que j’ai duré et c’est le plus dur dans le football. On m’a souvent reproché de ne pas avoir assez marqué dans ma carrière, d’être trop altruiste. Alors oui, j’aurais pu en mettre plus, oui j’ai raté pas mal d’occasions. Mais quand je vois mes statistiques, je pense avoir aidé mes coéquipiers à gagner. Le buteur est un joueur important, mais l’équipe l’est encore plus.
(….) Ce que je ressens quand je marque ? Cela dépend du contexte. Si c’est une rencontre classique, je le perçois comme une récompense pour l’équipe. C’est pour ça qu’on se réunit toujours autour du buteur. Et si c’est un but qui fait gagner un match important, la sensation est encore plus agréable. Il y a le bruit des filets, mais on ne l’entend pas toujours, et surtout la joie du public. Rendre les gens heureux, ça n’a pas de prix. Mon geste préféré ? Le plus efficace. J’essaie souvent d’anticiper la réaction du gardien pour jouer le contre-pied. Comme je n’ai pas une grosse frappe, j’essaie souvent de placer. Je préfère le plat du pied car on a une meilleure maîtrise. En un contre un, c’est une petite guerre psychologique. Je sais vite ce que je vais faire et le gardien sait où il veut m’amener. On a l’avantage car on a le ballon mais il faut faire le bon choix. Et toujours se remettre en cause car tout le monde connaît mes caractéristiques. »