E. Bedouet : « La combativité a toujours été une valeur de base à Bordeaux »
Répondant aux questions des médias avant Marseille – FCGB, en conférence de presse, l’entraîneur adjoint et préparateur physique des Girondins de Bordeaux, Éric Bedouet, en a remis une couche sur la mentalité – dont parlait aussi le nouveau président, Frédéric Longuépée – qu’il attend chez les joueurs au scapulaire.
« Ce que je souhaite, ce n’est même pas une question de perdre ou gagner, c’est qu’on donne le maximum sur le terrain, qu’on se dépouille. Je trouve que, quand on est professionnels, c’est la moindre des choses ; mais ce n’est pas toujours compris dans ce sens-là, alors qu’il faudrait mettre de l’intensité, terminer les matches complètements cuits, en n’ayant rien lâché et en n’ayant pas de regrets si on perd. Car ça arrive… Sur ça, Strasbourg nous a montré l’exemple. Il faut avoir plus d’envie, s’arracher jusqu’au bout, de la bonne agressivité, on doit terminer les matches cuits.
Si les joueurs ont ce caractère-là ? Je ne sais pas. Mais dans le championnat de France, en général, je trouve que pas mal de joueurs ont une approche du football professionnel différente de cette mentalité-là, alors que les valeurs de base, et en plus à Bordeaux, ça a toujours été ça : la combativité, le fait de terminer le match défoncés sur le terrain ! Après, on perd ou on gagne, il arrive ce qu’il arrive ; mais au moins on donne tout, vis-à-vis des supporters, de tout le monde… C’est la moindre des choses. Et pourtant, on retrouve de moins en moins ça. Mais ça va revenir, c’est périodique, sauf qu’on a besoin de ça : de combattants. C’est capital. Cette tradition-là, je l’ai connue un petit peu, quand je n’étais pas à Bordeaux et que je voyais jouer l’équipe de Bordeaux. Ils étaient vraiment très physiques. Et après, je l’ai vécu, quand on a été champions de France. Mais ensuite, ça peut partir en live très vite… Il suffit que quelqu’un passe, transforme l’équipe, cherche une autre philosophie.
Mais si on a les vertus morales dont on parle là, on peut faire face à des échecs, ce n’est pas grave ; tant qu’on donne tout sur le terrain. Voilà, ce n’est pas plus compliqué que ça ! Mais il faut vraiment tout donner sur le terrain. Si on donne le maximum de ce qu’on peut et qu’on tombe sur plus fort que nous, on perd, c’est le jeu ; mais il faut avoir l’impression – et pas que l’impression – quand on termine le match d’avoir tout donné. Et ça, ça dépend des joueurs, du sens qu’on veut donner à ce qu’on fait, c’est important. Et c’est dur, surtout avec des jeunes, qu’on est en train de former. Et il faut de la patience, car ça ne se fait pas du jour au lendemain. »