Les soucis de Poko, entre retour délicat et sélection en chantier
« J’ai passé trop de temps avec Éric Bedouet ! Je dis cela en forme de boutade, juste pour faire comprendre que j’ai trouvé le temps long ! J’ai travaillé seul avec lui en salle sur le vélo ou dans la forêt. Je passais tout mon temps avec lui. Et moi, je ne voulais qu’une chose : jouer ! Lui me répétait sans cesse que je devais être patient, qu’il fallait en passer par là. Éric, on aime bien le taquiner mais c’est quelqu’un de bien. Il me dit toujours de travailler, que j’ai le potentiel pour aller loin. Il me rassurait parce que j’étais inquiet, je me demandais si j’allais retrouver mon niveau. »
« Au retour, le plus dur fut de trouver les bonnes sensations. Au niveau du rythme ça allait, je n’avais pas trop de problèmes parce que j’avais beaucoup travaillé en cardio. Mais j’éprouvais de l’appréhension dans mes courses, un peu de difficulté à ajuster mes passes. À Bastia, Francis Gillot me sort à la pause. Parce qu’il avait choisi une autre option ? Ou parce que j’avais pris un jaune en première période ? J’imagine qu’il craignait que face à M. Bien, je ne me fasse expulser. À l’Île Rousse, c’était difficile également. On n’a pas fait les choses comme il le fallait, parce que quand même, on s’est créé de belles occasions que l’on n’a pas su concrétiser. C’est dommage de laisser échapper des victoires ainsi. Ces deux matches en Corse étaient à notre portée. On a trahi un manque de concentration et un manque d’investissement. »
Plus grave encore que ses problèmes personnels en Gironde, le N°17 bordelais évoque l’état de sa sélection nationale des « Panthères » du Gabon, où le flou total règne depuis trop longtemps sur le nom du futur sélectionneur et l’organisation de la fédération.
« C’est très compliqué. On n’a pas de sélectionneur, il y a des difficultés au sein de la Fédération… Mais on espère vraiment que tout sera réglé dans les prochains jours, notamment avec l’intervention du chef de l’État. C’est vraiment le bordel ! Il y a les éliminatoires de la prochaine CAN qui approchent et nous, on n’a pas de sélectionneur, pas de président et pas de matches… C’est inquiétant pour nous, les joueurs, parce que les autres équipes ne nous attendent pas: elles continuent à se préparer. »
« On est vraiment inquiets. Cette histoire dure depuis un bon bout de temps et rien ne s’arrange. J’espère vraiment que le chef de l’État va vite réagir. Il nous faut un bon sélectionneur. Et vite ! Et que les dirigeants nous soutiennent. La fédération ne s’occupe pas de la sélection. Le chef de l’État doit dire un mot. On a pourtant une très bonne équipe, avec de bons jeunes qui sont en plein progrès… On est capable de faire de grandes choses. »