Frédéric Longuépée : « Recréer les conditions d’appropriation du stade »
Interrogé, en détails, par France 3 Nouvelle-Aquitaine, le président des Girondins de Bordeaux, Frédéric Longuépée, réaffirme avoir envie d’agir pour que le ‘Matmut Atlantique’ / stade René Gallice soit mieux identifié comme LE terrain du club au scapulaire, alors qu’il est jugé trop froid et impersonnel par beaucoup de monde.
« On part de très loin, je vous le confirme, et puis je vous confirme aussi que personne ne peut, aujourd’hui, se contenter du taux de remplissage actuel du ‘Matmut Atlantique’. Nous avons pris le temps d’organiser des ateliers, qu’on a appelés ‘Girondins et Vous’. Et après avoir échangé sur les aspects sportifs, qui intéressent évidemment tout le monde, on a donc laissé aux uns et aux autres l’opportunité de s’exprimer sur le sujet du stade. Et une chose assez unanime c’est que tous les publics interrogés veulent entrer dans un lieu qu’ils sentent être comme leur maison : un lieu convivial et qu’ils puissent vite s’approprier. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. C’est un très bel objet architectural, comme on sait en faire en France, en revanche… De l’avis de tous, de ceux qu’on a interrogés, c’est un lieu qui est froid, impersonnel et qui n’est pas la maison des Girondins. Il est donc important que l’on puisse recréer les conditions d’appropriation de ce lieu par les Bordelais.
Il est évident que le jour où un grand match aura lieu dans ce stade-là les émotions créées resteront dans les mémoires ; et sur ce point le public a encore un imaginaire très fort par rapport au précédent stade. Mais ça ne suffit pas, et nous sommes convaincus que recréer les conditions d’appropriation du lieu est important : par des couleurs, des espaces qui leur rappelleront leur quotidien. On est quand même à Bordeaux. Et quand on arrive au stade, il faut qu’on puisse se sentir comme chez soi, comme à la maison, comme dans un lieu que l’on aime fréquenter, où on peut venir entre amis, en famille, avec ses enfants. Et à la fin, il faut que les gens y passent un bon moment, car ce que les Girondins de Bordeaux représentent pour tous nos publics c’est un totem, du lien social. Tout ça est très présent, ça nous a été exprimé, donc mon rôle il est de m’assurer que l’on réussisse à faire en sorte que le stade redevienne une cathédrale des temps modernes, où tous les publics se fréquentent, dans un esprit convivial, pour assister 25 fois par an à un spectacle. C’est ça qui nous différencie des entreprises classiques : on doit donner du plaisir aux gens et leur donner envie de venir à tous les matches.«