L’OM a perdu gros contre Bordeaux
Défaits au stade René Gallice / ‘Matmut Atlantique’ ce vendredi (2-0, 31ème journée de Ligue 1), les Marseillais n’ont donc pas brisé la série d’invincibilité des Bordelais chez eux, depuis le 1er octobre 1977, et sont repartis avec aucun point au compteur.
Mais, en dehors des terrains, et du score de la rencontre, les Phocéens ont noirci plusieurs de leurs tableaux sur la fin de saison :
Rudi Garcia mis à mal
Déjà critiqué avant la rencontre, son coaching (défense à 5, choix de turnover) l’a lourdement été après le match, avec par exemple des propos d’Habib Beye sur Canal +, qui n’a pas hésité a bombarder ouvertement l’ancien entraîneur du LOSC. Cette défaite en Gironde a également été la goutte de trop pour de très nombreux supporters sur les réseaux sociaux, qui ont déclaré leur lassitude envers celui qui était sensé venir leur faire retrouver la Ligue des Champions, mais dont les résultats et le discours agacent de plus en plus.
Adieu la Ligue des Champions ?
La Ligue des Champions, justement, l’OM s’en est encore un peu plus écarté ce vendredi en Gironde. Objectif annoncé de « l’OM Champions Project », qui s’était déjà ‘trollé’ à l’époque lors de son recrutement de Grégory Sertic, le podium est donc aujourd’hui laissé à Lille et Lyon pour cette fin de championnat. À moins d’un couac de ces deux formations et d’une grosse fin de saison du rival majeur des Girondins, Marseille devrait – comme les Bordelais, évidemment, qui eux sont largués depuis longtemps – suivre la C1 à la télévision la saison prochaine. Actuellement, avec un match en plus, Marseille a 8 points de retard sur Lyon, 3ème, qui reçoit Dijon (dernier), tout à l’heure. La 4ème place ou la sécurisation de leur 5ème rang semblent des objectifs plus crédibles pour eux.
L’Europa League également conditionnée
Si revivre une nouvelle participation en LdC semble donc à présent très compliquée pour l’OM, son revers à Bordeaux, qui suivait un nul contre Angers (2-2 alors que les Marseillais menaient 2 à 0), va donc limiter les Sudistes à viser une qualification en Europa League. Mais ça bouge derrière le podium : les Verts de Valentin Vada, Wahbi Khazri et Jean-Louis Gasser ont semble-t-il retrouvé du gaz pour la fin de championnat et se trouvent aujourd’hui en 4ème position avec un point d’avance et un match de retard (à Amiens, ce samedi soir, ndlr) par rapport à Marseille. Fessée à Strasbourg cette semaine (0-4), l’équipe de Reims n’est elle pas très loin non plus, mais un calendrier difficile attend les hommes de David Guion (réceptions de Lille et Saint-Étienne, déplacement à Monaco sur les prochaines rencontres). L’OM va donc devoir lutter pour la 4ème ou 5ème place et espérer, le cas échéant (celui d’une 5ème place), un succès… parisien en finale de la Coupe de France. Car si Rennes gagne la finale contre le champion de France à venir et donc qualifié en Ligue des Champions – en supposant que le SRFC termine, aussi, plus bas que 5ème en L1 -, le 5ème ne sera qualifié pour… rien du tout.
Thauvin, Payet, Balotelli : avenirs plus qu’incertains
Annoncé sur le départ de l’OM cet été, Florian Thauvin n’a pas brillé contre Bordeaux, hier. Souvent absent dans les grands matchs de son équipe, l’ancien bastiais a été plus lucide que son coach en zone mixte après la rencontre en partageant ses doutes sur l’utilité-même d’une très éventuelle qualification en LdC de l’Olympique de Marseille. Sorti, lui, agacé au cours d’un match où il avait été relancé, plus de deux mois après sa dernière titularisation, Dimitri Payet a encore déçu et accentué sa chute de performances avec le club marseillais. Enfin, dans tout ce contexte, pas sûr que le ‘sauveur’ Mario Balotelli, recruté cet hiver pour un contrat de quelques mois, n’ait envie de rester. Transparent à Paris, il y a quelques jours, l’attaquant italien est entré en jeu à Bordeaux avec l’objectif de perturber les Girondins dans les comportements anti-jeu plutôt que dans le jeu en lui-même. Incertain avant la rencontre, l’ancien buteur niçois et milanais a pourtant montré qu’il était « en forme », lors de son entrée sur le terrain. Alors ; réelle blessure ou crainte de ne pas assurer dans ce choc ? Plus sérieusement, lui et ses coéquipiers doivent avoir bien mal à la tête aujourd’hui.
Et ce n’est certainement pas Bordeaux qui s’en plaindra. Au contraire, vu la rivalité, on s’en réjouit même pas mal. Sans oublier, tout de même, qu’avoir battu Marseille ne sauve pas une mauvaise saison 2018-19 de la part de nos couleurs.