Chamakh : « On a frappé à ma porte pour me dire que j’avais rdv au Château »
Dans le cadre de l’émission « L’Expresso » sur beIN Sports, Marouane Chamakh a dû répondre à une question de… Rio Mavuba. Accompagné par Ted Lavie, l’ancien lillois et girondin a demandé à son ex coéquipier bordelais de leur expliquer ce qu’il s’était passé un jour de retour d’Espagne, au début des années 2000.
Une anecdote partagée par l’ancien attaquant international marocain des Gunners :
« (Gêné, ndlr) Ça se raconte, oui. Ça reste du stade de l’anecdote. J’étais au centre de formation et à cette époque j’étais sans contrat. Un agent m’avait approché pour me dire que le club de Valence était intéressé et si je pouvais aller là-bas faire au moins un essai. Mais moi j’étais au centre de formation… et je n’avais aucun motif pour partir 3-4 jours en disant au club : ‘Salut, je vais faire un essai à Valence et je reviens !’. À cette période, ma mère rentrait à l’hôpital. Donc j’avais prévenu Rio (Mavuba), Fabien (Farnolle) et puis tous mes copains pour leur dire : ‘Écoutez, je resterai aux côtés de ma mère’. J’en ai profité pour aller faire l’essai, un essai qui était concluant. J’avais 17 ans, mais on m’avait proposé un contrat pro et quand je suis revenu à Bordeaux, tout le monde m’attendait et le savait parce que ça avait dû fuiter.
Je ne voulais pas trop aller à Valence en fait, car mon cœur était vraiment à Bordeaux, mais j’avais cette opportunité qui s’offrait à moi : signer un contrat pro de 5 ans à l’âge de 17 ans, alors que j’étais dans le flou à Bordeaux… Ça a bougé très vite : le lundi matin, direct, Guy Dubois (ancien intendant du centre, ndlr) me dit ‘Pas besoin d’aller à l’école aujourd’hui !’, donc je me dis ‘Super, je repars au lit’, tut en me disant que c’était bizarre. Mais j’étais naïf quand j’étais petit. Puis, une demi-heure après, ça frappait à ma porte et on me disait que j’avais un rendez-vous au Château du Haillan. À l’époque, il y avait le président Triaud, Alain Deveseleer, Patrick Battiston aussi, qui me demandaient pourquoi je voulais aller à Valence et ce qu’il me fallait pour rester à Bordeaux. Ce n’était pas une question financière, mais avoir un contrat pro à l’âge de 17 ans c’était le rêve d’un gosse, en plus à cette période-là c’était aussi LA grande période du FC Valence, avec Jocelyn Angloma. Donc pendant une semaine je ne suis pas allé à l’école et tous les jours j’avais rendez-vous au Château où ils essayaient de me dissuader, pour ne pas aller à Valence mais rester aux Girondins : ce que j’ai fait et que je ne regrette pas. »
Retranscription faite par nos soins