Viviane Asseyi : « Je ne peux pas me plaindre et ne pas avoir le sourire »
Voulant aller de l’avant après le mondial 2019 à domicile où les Bleues n’ont pas été plus loin que les quarts de finale, mais ont vécu de grandes émotions et acquis la sympathie et la reconnaissance du public, l’attaquante internationale française des Girondin(e)s, Viviane Asseyi, explique pour le site de la FFF son état d’esprit.
« Revenir en Bleu, ça fait toujours plaisir, c’est à chaque fois une grande fierté d’être appelée et d’y rester, de retrouver Clairefontaine, l’équipe. Après, je ne vais pas le cacher, je l’ai encore en travers de la gorge cette défaite en quart de finale. Malheureusement c’est le football, ça va vite et il ne faut pas s’éterniser sur ce qui est passé mais s’en servir, justement, pour aller de l’avant. De ce Mondial, je retiens aussi le public, parce que ça a été incroyable quand même ce qu’on a vécu. C’est un tout, mais j’ai tout gardé en tête car c’était incroyable : le public, les cris quand tu avais le ballon, les hymnes. Et en étant sur le banc, je pense que c’est même encore pire que sur le terrain, car tu stresses deux fois plus. Après, je savais que ça allait prendre une ampleur… inhabituelle, mais je ne pensais pas autant. Et ça fait plaisir car on s’en rend compte quelques mois après que les gens ont vraiment suivi cette compétition. Ils ont été à fond derrière nous, ils ont cru en nous et malgré la défaite, en grande majorité, ils sont fiers de nous ; surtout.
Pour moi, que ce soit mes amis, ma famille, les gens que l’on voit en club, que l’on rencontre dehors, il y a vraiment tout le monde qui a regardé et ça fait plaisir. Je suis étonnée parce que je ne pensais pas… Moi je m’étais dit : ‘On va retourner à notre vie normale’ et en fait il y a encore beaucoup de gens qui t’arrêtent, mais tant mieux, c’est bien. Mais bon, moi, comme j’ai dit, je suis quelqu’un qui n’aime pas trop s’éterniser sur le passé. Donc voilà, on avance, c’est la vie : on est en bonne santé, on joue au foot, on n’a pas à se plaindre, alors il faut aller de l’avant, garder le sourire et travailler. Je souris car je me rends compte, surtout, de la chance que j’ai. Je suis à Clairefontaine, j’ai vécu une Coupe du Monde dans mon pays, je travaille avec le foot et je porte le maillot de la France ; donc je ne peux pas me plaindre et ne pas avoir le sourire. Footballistiquement, j’ai appris et ça m’a fait grandir ce mondial, d’être deux mois avec les autres, ensemble, de vivre cette Coupe du Monde. Maintenant, enchaîner la fin de saison, le mondial, avoir un peu de vacances et refaire une prépa… C’est assez dur. Mais on travaille physiquement, je dois le faire donc je le fais. »