Otávio se confie sur le racisme et l’homophobie dans le foot (tribunes)
D’un naturel très positif, comme toujours, le milieu défensif brésilien des Girondins de Bordeaux, Otávio (25 ans), a cependant abordé, pour Trivela.com, des sujets bien moins joyeux comme le racisme et l’homophobie dans le petit monde du football et, surtout, des tribunes.
« Le racisme dont a été victime Malcom en Russie ? C’est triste de savoir qu’il existe encore de telles choses dans le football. Heureusement, de plus en plus, tout ça diminue, on en voit moins aujourd’hui, surtout ici en Europe. Dieu merci, je n’ai jamais vécu cela. J’ai vu de loin ce qui est arrivé à Malcom, mais je ne lui en ai même pas parlé. J’espère surtout que ça devient de plus en plus rare et que nous arrivons à une époque du football où c’est fini. Ou alors, s’il y a un incident, il faut qu’il y ait une punition sévère, afin que cela n’arrive plus à aucun sportif. En tout cas, quand ça arrive à un compatriote que nous connaissons, nous sommes encore plus tristes et plus contrariés.
(…) L’homophobie ? Je suis évidemment contre l’homophobie, cette malédiction homophobe, qui noircit l’image de l’être humain. Mais c’est très mauvais que vous soyez dans un match et que vous deviez vous arrêter pour agir contre ça. Je pense que, parfois, dans le match, une équipe est meilleure que l’autre et qu’elle peut se perturber en cas d’arrêt. Mais, bien sûr, cela va bien au-delà du football. L’être humain va au-delà de tout. Je ne suis pas d’accord avec l’arrêt du match, mais je pense qu’il devrait y avoir des punitions. Avec autant de caméras de partout, aujourd’hui, vous pouvez punir toute la foule, punir le club ou les gens précis. Malheureusement, le football y perd, mais il doit y avoir des punitions pour que ce genre de choses ne se reproduisent plus. »