Nicolas Paolorsi : « Je ne pense pas que Paulo Sousa fera une Gus Poyet »
Nicolas Paolorsi, journaliste pour RMC, suivant les Girondins de Bordeaux, revient sur l’agacement de Paulo Sousa, l’entraîneur bordelais, même 10 jours après le mercato d’été 2019 :
« Ce n’est pas par des déclarations fracassantes qu’il le montre, mais entre Paulo Sousa et sa direction il y a une fracture. On le sent, ça se voit dans les mots et aussi dans le body language du Portugais : il est agacé par la situation. En mars, quand il a signé, il a eu une réunion avec les actionnaires, on lui avait promis pas mal de choses, comme beaucoup d’argent qui allait être investi et puis que 80% des ventes de joueurs seraient réinjectés au mercato. Au final, il y a quand même 6 joueurs qui sont venus, des prolongations signées, mais pas d’investissements massifs comme annoncé. Et aussi, surtout, Paulo Sousa n’a pas trop senti de communication entre le board et la cellule sportive. Il n’a, par exemple, été mis au courant que très tard du manque de moyens et n’a pas pu se rabattre sur d’autres joueurs, comme le club, alors que ceux qu’ils visaient étaient hors de portée. Pour lui, ça, ça l’a vexé, c’était compliqué, donc il attend d’avoir des explications, il veut rencontrer ses actionnaires pour faire un bilan.
On sent donc vraiment qu’il va falloir clarifier les choses pour le futur budget qui sera alloué aux transferts en janvier, même si du côté de la direction on dit que tout va bien et que les rapports avec Sousa sont bons au quotidien. Mais Sousa, en ON, face à la presse, il a quand même dit, avant le match contre Metz, que niveau individualités ses joueurs n’étaient pas meilleurs. Alors il attend une clarification de la part de sa direction, car il a été vexé. S’il peut faire comme Gustavo Poyet et claquer la porte ? Non, je ne pense pas qu’il fera une Poyet, car ce n’est pas son tempérament et qu’il a encore envie de travailler avec ces joueurs-là. Puis il faut quand même relativiser les choses, car Bordeaux n’est plus que le 9ème budget de la Ligue 1. Et aussi, c’est paradoxal, car si pas mal de supporters sont déçus, le club en gagne de nouveaux car les abonnés sont plus nombreux que l’an dernier. »