A. Viodé-Vignon : « Les supporters, pas les seuls garants de l’âme du club »
Arnaud Viodé-Vignon, ancien salarié des Girondins de Bordeaux et toujours (très) attaché au club où il a passé 19 ans, n’a pas super bien pris la réflexion de Paulo Sousa, coach des Girondins, en conf’ de presse, hier. Vantant encore « le sentiment d’appartenance » des supporters, Sousa a ensuite affirmé que leur attachement au club devait inspirer du monde en interne.
« Il n’y a pas beaucoup de personnes qui travaillent ici et qui ont aussi cette appartenance, car ils voient ça comme un travail. Mais nos supporters, eux, ne sont pas comme ça » a ajouté le Portugais.
Mais pour Arnaud Viodé-Vignon, beaucoup de salariés ont déjà ce fameux sentiment d’appartenance et voient le FCGB comme plus qu’un travail, tel qu’il l’a exprimé sur les réseaux sociaux, partageant là un sentiment de vexation que d’autres salariés actuels du FCGB ont dû ressentir également.
« (…) Mettre les supporters en avant, OK. Dénigrer l’esprit club des salariés et stigmatiser leur manque d’appartenance au club, NON ! Monter les supporters et les salariés les uns contre les autres, NON. Attention, les supporters ne sont pas les seuls garants de l’âme des Girondins. Les salariés le sont également. J’ai passé 19 ans aux Girondins, entouré de personnes passionnées, fans depuis leur plus tendre enfance, travaillant sans compter malgré ce que certains entraîneurs comme Willy Sagnol on pu dire, encourageant les joueurs et les entraîneurs, les soutenant dans les moments difficiles et il y en a eu, faisant preuve de solidarité et travaillant de leur mieux avec des bouts de ficelle. Mon cher Paulo, en arrivant au stade demain, ou lundi au château, dites à (il énumère de nombreux prénoms de salariés) et à toutes les personnes qui portent fièrement les couleurs du club qu’ils n’ont pas, eux, un sentiment d’appartenance suffisamment fort aux Girondins de Bordeaux et qu’ils voient ça plus comme un travail que comme une mission ! Je vous promets qu’ils n’oseront peut-être pas vous mettre une baffe, mais que l’envie sera bien là. Ils seront blessés comme ils l’ont été s’ils ont écouté votre conférence de presse.
Tous mettent leur vie personnelle de côté, nombreux sont ceux qui n’ont pas de vie sociale hors du FCGB car le temps manques, beaucoup ont divorcé, mis de côté leurs enfants, leurs autres passions, à cause justement de ce fameux sentiment d’appartenance aux GIRONDINS DE BORDEAUX. Le club girondin a certainement changé en un an. Certes, les nouveaux salariés sont nombreux et apportent un souffle nouveau et rafraîchissant, mais le sentiment d’appartenance ne peut pas avoir disparu. Peut-être serait-il bon de prendre le temps de discuter un peu avec eux, vraiment. Peut-être serait-il bon d’écouter les anciens joliment surnommés #TeamLescure en interne. (…) »
Le message est clair.