Marius Trésor : « Bordeaux, pour moi, ça représente une seconde vie »
Proche de la retraite après des années comme formateur et consultant télé pour les Girondins, Marius Trésor (69 ans), ancien grand défenseur central d’Ajaccio – où il a pourtant démarré… attaquant -, de Marseille, de Bordeaux et des Bleus, raconte sa carrière à ‘Chronic Foot‘.
Guadeloupéen d’origine, celui qui est venu et puis est resté à Bordeaux (de 80 à 84 comme joueur, puis ensuite pour sa reconversion) du fait d’un pari gagnant et d’une bonne entente avec le président Claude Bez, explique notamment qu’il aurait pu aller au Bayern Munich et ne jamais croiser la route des Marine et Blanc :
« Bordeaux, pour moi, ça représente… une seconde vie. Je quittais Marseille, qui descendait en deuxième division, et je reçois un coup de fil, chez moi – il n’y avait pas de portable à l’époque -, du regretté président Claude Bez, et il me dit qu’il aimerait m’avoir à Bordeaux. Il me dit que je dois, avant cela, avoir une discussion avec le futur entraîneur : Aimé Jacquet, alors à Lyon. Il m’a donné son numéro, pour qu’on s’appelle et prenne rendez-vous, donc on l’a fait. On n’avait pas d’agent à ce moment, donc j’ai pris ma voiture, depuis Marseille, je suis monté à Lyon, nous avons discuté et le courant est bien passé. Donc je me suis retrouvé à Bordeaux. J’avais failli signer au Bayern Munich, en novembre 79, ce qui ne s’est pas fait. Malheureusement. Enfin, vu ce qui est arrivé avec Bordeaux ensuite, je ne le regrette pas !
J’ai passé de très bons moments aux Girondins, comme footballeur et puis en restant au club ensuite, mais quand je suis arrivé c’était d’abord pour un an. Simplement un an. 80-81. Et en 81, vers mars, je croise le président Bez – je m’en souviendrai toujours – et il me dit : ‘Bon, on remet ça pour l’année prochaine’. Comme ça. Et on a fait ça, de cette manière, chaque année, jusqu’à la blessure qui m’a obligé à arrêter ma carrière de joueur. Quand je suis arrivé, avec René Girard, François Bracci et Jean Fernandez, nous avons amené un peu de soleil à Bordeaux, ce qu’il manquait (rire) ! Jean, François et moi on venait de Marseille, René de Nîmes, mais on a amené de l’animation et ça a explosé. »