P. Diouf : « Selon les circonstances l’OM est capable de gagner à Bordeaux »
Ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf s’est exprimé, sur ARL, dans ‘Top Girondins‘, à propos de la série en cours des Marine et Blanc, qui depuis le 1er octobre 1977 n’ont pas perdu en championnat contre leur rival quand ce dernier venait en Gironde, en championnat :
« Vous savez, bien avant de présider l’OM j’en étais un supporter. Alors je suis redevenu un supporter de base et je suis sentimentalement très attaché à ce club, dont les résultats ne me laissent évidemment pas insensible. (…) L’invincibilité ? Vous savez, le football compte des séries qui sont parfois étonnantes. Et cette série-là ne repose sur rien d’autre que sur les aléas du football, donc croyez-moi qu’on est beaucoup plus proche de la fin de cette série que de son début. C’est évident. Donc bon, moi je n’en fais pas quelque chose qui soit absolument extraordinaire. Le football compte d’autres séries, le football est capable aussi de nous conduire dans des chemins, parfois, assez étonnants. Mais c’est vrai que depuis 43 ans l’OM n’a pas gagné à Bordeaux. Cela fait beaucoup. Pour les différents entraîneurs qui se sont succédés aux Girondins, je crois aussi que ça a été un moyen de remonter l’équipe dont ils avaient la charge. Mais, encore une fois, je pense, très honnêtement, que nous sommes beaucoup plus proches de la fin de cette série que de son début ou de son milieu.
Si Marseille va gagner ce dimanche ? Ce n’est pas impossible. Mais, vous savez, je ne suis pas de ces gourous qui annoncent ce qui va se passer dans le football et se trompent deux fois sur trois. Selon les circonstances du match, mais je ne me hasarde pas à pronostiquer, l’OM est tout à fait en mesure de gagner à Bordeaux… mais aussi de perdre là-bas, comme d’habitude. (…) Si Bordeaux est encore un grand club français ? En France, je crois qu’il n’y a pas de grands clubs, mais il y a eu de grandes équipes : Reims, Saint-Étienne, Marseille, Bordeaux, Lyon, Paris… Un grand club, ponctuellement, sur une année, il peut avoir une équipe médiocre voire très faible, mais il se reprend aussitôt. Alors qu’en France, tous nos clubs ont été laminés par le temps. Alors, Bordeaux, ils n’ont pas innové et ne sont que dans la droite lignée de ce qui se fait dans le foot professionnel en France. »
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