N. Paolorsi revient sur les tensions entre le coach Sousa et sa direction
Ne sachant plus vraiment, vu le contexte, si Paulo Sousa voudra partir ou rester à Bordeaux à l’inter-saison, le journaliste Nicolas Paolorsi (RMC) revient longuement – lui qui suit le FCGB au quotidien – sur les tensions entre le coach portugais et la direction du club girondin.
« Frédéric Longuépée, on sait au club que c’est un président solide sur des tas de questions, notamment le marketing et surtout le côté extra-sportif. Mais on va dire que c’est un président qui, sans lui faire offense, débute dans le foot et il n’a pas un gros impact sur les prestations sportives de l’équipe. Donc on a limite l’impression que deux volets se dégagent dans le club : la partie sportive, avec Eduardo Macia et surtout Paulo Sousa qui gèrent l’équipe première, et le côté administratif, avec Frédéric Longuépée. Donc si les deux ne peuvent vraiment pas se blairer, c’est sûr que ça va être compliqué. Après, voilà, comme on disait, Sousa est quelqu’un d’intelligent, peut-être capable de mettre de l’eau dans son vin… Il attend juste des garanties de la part de l’actionnaire, King Street, pour le prochain mercato, et je ne suis pas sûr du tout qu’il les obtienne, car je pense que ça va être très compliqué pour Bordeaux lors des prochains mercatos, qui plus est après cette période de confinement et la suspension de la Ligue 1 en ce moment.
En tout cas, on sait que Sousa a très mal pris cette histoire d’interview à Sud Ouest que Longuépée a demandé à relire. Il a très mal vécu que le club demande un droit de regard, comme il a très mal vécu l’entretien à RMC où Frédéric Longuépée disait que leurs relations étaient au beau fixe alors que ce n’était pas le cas… En fait, ce que Sousa reproche au board actuel, c’est son manque de clairvoyance. Paulo Sousa voudrait que les dirigeants et King Street disent que, voilà, il n’y aura pas d’argent à investir sur le marché des transferts, que la situation du club est très compliquée et qu’ils vont essayer de faire de leur mieux, d’avoir des idées, malgré la difficulté. Le souci, c’est que Paulo Sousa a l’impression d’être tout seul, avec une direction qui dit quand même qu’il faut essayer de chercher les places européennes, mais sans avoir les outils pour. Donc il le vit mal. S’il y avait de la transparence des dirigeants, je pense que Sousa serait apaisé et ferait le choix de rester en conséquence. Mais là, cet été, Sousa sait qu’il n’y aura pas d’argent, pas de recrues. Et sur les derniers mercatos, il a un peu l’impression qu’on lui a mis à l’envers. »
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