A. Roche raconte son transfert « subi » du FCGB de C. Bez à l’OM de B. Tapie

Encore et toujours pour ‘Top Girondins‘, via Instagram, ce soir, Alain Roche est une nouvelle fois revenu sur son transfert de Bordeaux à Marseille, parlant également des deux grands présidents, Claude Bez et Bernard Tapie, qu’il a donc connus à la suite, au début de sa très belle carrière de joueur :

« Je n’avais aucune envie de partir, je savais que Marseille était l’ennemi juré et j’étais très bien dans mon cocon girondin, alors que Marseille c’est un peu aux antipodes de Bordeaux, une ville bourgeoise et tranquille. Donc je ne voulais absolument pas partir. Mais quand le président Bez me convoque dans son bureau pour parler et me dit que le club est en difficultés financières et que Jean Tigana et moi sommes les joueurs les plus monnayables… Claude Bez a insisté, mais je refusais, puis j’ai eu le président Bernard Tapie au téléphone et il a été convaincant en me disant qu’il voulait monter une grande équipe, avec en plus de moi des joueurs comme Mozer, Amoros, Tigana… Et comme Bez n’avait plus les moyens de nous garder… Alors je suis parti, mais à reculons, à contrecœur, et ce n’était pas facile. Mais je ne le regrette pas, car je me suis remis en question, dans un club à très forte pression, et avec qui j’ai gagné un titre et vu autre chose. Si je ne suis resté qu’un an, c’est car j’ai joué au début puis que j’ai eu une blessure à la cheville et une opération, puis j’ai fait des boulette, donc une en Coupe de France qui coûte l’élimination en demi-finale. Aussi, Tapie voulait absolument Basile Boli, donc on a fait une sorte d’échange avec Auxerre, où je me suis remis en selle, car il fallait que je rejoue.

Les présidents ? Oui, j’ai eu la chance de connaître les deux grands : Claude Bez et Bernard Tapie ; mais aussi le troisième, ensuite, avec Michel Denisot à Paris. Claude Bez, il était impressionnant, surtout pour un jeune comme je l’étais, car il pouvait être violent, colérique, dur, sec. Pareil avec Tapie. Mais au moins ça boostait et c’était un bon apprentissage. Durant cette époque, les relations sociales joueurs – présidents n’existaient pas trop et c’était plutôt eux qui vous rentraient dedans, car la psychologie n’avait pas lieu d’être. C’était à l’ancienne ! »

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