Les anecdotes de J-M Larqué sur Gigi et sur sa non-signature à Bordeaux
Au fur et à mesure, on continue de vous retranscrire petit à petit – en vous mettant encore une fois la vidéo du live complet ci-dessous et en vous invitant vivement à la regarder – les différents témoignages qu’Éric Dagrant ; la voix des Girondins de Bordeaux et de la FFF (entre autres) ; avait obtenus le mois dernier concernant Alain Giresse, LE joueur N°1 de l’histoire du club au scapulaire.
Ce soir, retour sur les propos, hommages à Gigi et anecdotes de Jean-Michel Larqué, l’ex grand milieu de terrain international français de l’AS Saint-Étienne puis commentateur médiatique emblématique :
« Vous savez, dans la vie, il ne faut pas trop se poser la question, parfois, de savoir pourquoi entre certaines personnes ça marche et puis pas entre d’autres. Trop de psychologues et de pédagogues se sont posés la question sans jamais trouver la réponse… Donc ne demandez pas à Alain et à moi pourquoi ça a marché entre nous, c’est comme ça, c’est la vie. Alain vous dira même, sans doute, que des entraîneurs ont eu des équipes bien plus fortes que d’autres sous la main mais qu’ils ont moins bien réussi, parce que ; je le pense ; quand les Girondins de Bordeaux fonctionnaient très bien en 85 il y avait des footballeurs remarquables mais aussi des hommes s’entendant extrêmement bien. Nous, en 76, chez les Verts, c’était pareil, alors que l’on venait pourtant d’horizons très divers. Mais on s’entendait. C’est la vie, c’est comme ça, et c’est tant mieux, surtout s’il reste le mystère dans les rapports humains.
(…) Je ne l’ai jamais dit à Gigi, mais le France – Allemagne de 82 c’est, grâce à lui en partie, le match qui a vraiment lancé ma carrière de consultant. C’est même grâce à Gigi, et à personne d’autre en fait, car quand je dis : ‘En retrait à Gigi !’, et qu’on lui glisse le ballon, si Gigi ne met pas le but cette séquence serait passée à pertes et profits. Sauf que Gigi a marqué et on a pris le commentateur Larqué pour un génie (rire) ! Grâce à Gigi ! Mais les véritables amis d’Alain, ce sont d’abord – et je l’ai vu quand je suis venu pour l’hommage à Marius Trésor pour son départ à la retraite – les gens de cette génération, à Bordeaux et en Bleu : Bernard Lacombe, Léonard Specht, Marius, René Girard, Patrick Battiston. Après, Gigi, je lui en veut un peu quand même car une année, quand il a débuté, son Bordeaux est venu gagner chez nous, 3-2, et qu’on a perdu le titre d’un point à cause de ce résultat de fin de saison ; laissant Marseille être champion. C’est dommage pour nous, on aurait pu être champions de France une cinquième fois de suite ! Donc bravo Gigi, pour 82 et pour tout, mais là je t’en veux un peu (sourire) !
(…) Pourquoi je n’ai pas joué aux Girondins de Bordeaux alors que je suis du Sud Ouest (de Pau) ? Bordeaux, pour moi, ça représente un club quand même très classe, et parfois… trop classe même ! Je me souviens que les Girondins se déplaçaient toujours en costume-cravate à l’époque, ce qui n’était pas le cas de tous. L’influence british, on la ressentait très bien aux Girondins. Aussi, Bordeaux représente pour moi quelques difficultés, car je me rappelle qu’après un match avec les cadets du Sud Ouest où nous avions été à Arles contre les cadets du Sud Est, alors que nous revenions en train et que nous étions au domaine de Rocquevielle (ex centre d’entraînement du FCGB ; NDLR), l’entraîneur Salvador Artigas nous avait fait réaliser un décrassage d’une heure et demi ! Et à la fin de cette séance, je me suis dit que je ne signerai jamais aux Girondins de Bordeaux. Et je n’y ai jamais signé ! »
Retranscriptions faites par nos soins