Les anecdotes de François Grenet autour du FCGB champion de France 98-99
En plus du milieu offensif Ali Benarbia, de l’entraîneur Élie Baup, ou bien encore de l’attaquant Lilian Laslandes, c’est l’arrière droit François Grenet qui a, sur RMC, hier, rapporté ses souvenirs de la saison 98-99, où les Girondins de Bordeaux ont été de très beaux champions de France. Le Basque revient notamment sur quelques grands moments forts de ce parcours, jonché d’anecdotes sportives et humaines :
« Je faisais partie des ‘déménageurs’ moi (rire), pour laisser d’autres joueurs, comme Ali, faire le jeu. Ali, il n’est resté qu’un an au club, mais je me rappelle comme si c’était hier qu’en début de saison, après sa venue de Monaco, il avait pris la parole dans le vestiaire pour nous dire, très calmement et avec tout sa confiance inébranlable – comme il est quoi (sourire) -, qu’on devait croire en nous et qu’il pensait qu’on pouvait être champions. Il y croyait vraiment, il le sentait ! Nous, on est un groupe d’hommes, il y a des compétiteurs, des gagneurs, des joueurs qui ont déjà gagné des choses, mais quand il a dit ça… On s’est tous regardés. Ali, c’était le facteur X qui nous a apporté le plus qui a fait basculer la confiance, jusqu’à la dernière seconde. Il était habité par ça, toute sa carrière, parc cette confiance, en ayant la foi et la volonté d’aller toujours de l’avant, comme quand il jouait. Moi, j’étais derrière lui, sur le côté droit, et c’était du bonheur. Il était un peu comme Zizou, avec qui j’ai aussi joué avant : on leur donne le ballon et on sait qu’ils vont se démerder, car ils ont cette faculté de trouver la solution vers l’avant. Donc c’était du bonheur pour l’équipe de l’avoir cet Ali, même pour un entraineur. En en plus, son mental et sa confiance nous ont tous portés.
(…) Le tournant de notre victoire 4-1 contre Marseille (en janvier ; NDLR) ? Cette saison, elle était tellement serrée, et le titre s’est joué sur le dernier match, à la dernière seconde de la dernière journée, donc forcément qu’il y a des matches clés. En plus, quand on est à la lutte avec un seul adversaire, les confrontations directes font que c’est là que ça se joue. Et sur six points contre eux, on en prend quatre. Et avec la manière sur le match de la phase retour ! Par rapport à ce qu’on disait sur la mentalité de notre groupe et et à notre côté compétiteurs, et notamment sur ce match, on savait rentrer dans le tunnel de Lescure et sur la pelouse façon rugby. On laissait les adversaires avancer pendant 30-40 secondes, on se regroupait, et on courrait en gueulant (rire) ! C’était notre rituel, pour donner le ton. Et contre l’OM, avec en plus le talent qu’on avait, on voulait les bouffer vraiment, leur marcher dessus. Et au bout de 30 minutes, on leur met 4-0. C’était plié. Voilà. »
La belle époque !
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