C. Pierrel : « Un mariage à trois qui est un peu destructeur de valeur »

Entre des entretiens avec les anciens attaquants des Girondins, Philippe Fargeon et Didier Tholot, GOLD FM a aussi réalisé une interview avec Christophe Pierrel, qui est le président de Stade Bordeaux Atlantique, société exploitante du ‘Matmut Atlantique’ / stade René Gallice. Après avoir répondu à des questions liées à d’autres sujets aussi importants pour SBA, pendant la crise du Covid-19, Pierrel parle des relations avec les Girondins de Bordeaux :

« Nous, SBA, n’avons pas d’intéressement sur les billets des matches des Girondins, donc le fait qu’il n’y ait pas de matches et que les prochains seront peut-être à huis clos avec la crise sanitaire et les mesures qui seront prises ça concerne surtout le club. Et j’ai donc une pensée pour tous les amateurs de foot, qui ne peuvent plus se retrouver plusieurs fois dans l’année afin de supporter l’équipe, et pour qui c’est dur. Pour nous aussi, c’est compliqué, toute l’économie du sport et de l’évènementiel est touchée et on ne sait pas, sur la durée, quels impacts ça aura, sur le sport, les rassemblements de grande ampleur, le public, mais aussi les artistes. Tout va énormément bouger dans les prochains mois, mais il faut travailler ensemble.

(…) Nos rapports avec les Girondins ? J’ai bien conscience qu’il y a évidemment un sujet aujourd’hui. J’ai deux réponses à donner. La première, car je vois beaucoup de choses circuler, c’est de dire que j’ai déjà mes sujets et que je ne fais pas ingérence dans la société des autres, alors je laisse les dirigeants des Girondins de Bordeaux gérer leurs sujets du moment. Sinon, deuxième réponse : au niveau de toutes les discussions que l’on avait avec les Girondins de Bordeaux, aujourd’hui, elles sont suspendues, étant donné la crise sanitaire qui a lieu, et je pense que tout le monde le comprendra. De toute manière, aujourd’hui ce n’est pas le moment, car ce n’est pas un moment facile, pour personne, et donc on va laisser passer ces moments-là avant de voir s’il y a des choses à faire tous ensemble, et puis comment mieux les faire ensemble. Aujourd’hui, le sujet n’est pas tellement, comme j’ai pu le lire, de savoir pour l’exploitation du stade… On fonctionne dans un mariage à trois ; entre la Métropole, les Girondins de Bordeaux, et SBA ; qui est un peu destructeur de valeur. Je dis ça car on est dans une cohabitation qui n’est pas forcément la plus vertueuse, pour tout le monde. Mais, à la fin, dans ces conditions, il faut trouver des solutions plus intelligentes pour que les Girondins se sentent beaucoup mieux chez quand ils viennent au Matmut, et qu’il n’y ait pas de frais supplémentaires qui puissent leur être imputés quand ils viennent. Et nous, SBA, il faut qu’on trouve une solution pour que l’accueil des Girondins ne nous coûte pas de l’argent en tant que société, puisque, paradoxalement, c’est le cas aujourd’hui. Il faut trouver la bonne façon de travailler

Après, nous, vous savez, pour l’instant, on est pleinement investis dans notre métier, et on est en train de préparer la programmation de 2021, de travailler sur tous ces sujets. Là, on a une pelouse qu’on entretient, car je peux vous dire que nos charges n’ont pas diminué, alors il faut entretenir le bâtiment, le maintenir, et il faut continuer avec la pelouse. On nous a dit qu’à tout moment les Girondins de Bordeaux pouvaient revenir jouer, que tout était possible, avec des matches à huis clos, alors là où c’est passionnant c’est que vous avez des équipes qui sont en stand-by, qui attendent, mais à un moment ça peut repartir. Nous, on a des sous-traitants sur place, notamment ceux qui font la pelouse, et ils font un travail formidable. La pelouse n’a jamais été aussi belle ! Elle n’est pas foulée, il n’y a plus personne, et, vous savez, c’est là le rêve de tous les jardiniers dans le monde : ce moment où il n’y a pas un joueur de foot ou de rugby qui vient dessus… Donc la pelouse est au cordeau en fait ! Elle attend, et ce bâtiment attend aussi, de revivre, donc c’est là-dessus qu’on se concentre pour l’instant. »

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