Willy Sagnol : « Il n’y a pas de dialogue, c’est fini »
Samedi 30 mai, dans L’After Foot, sur RMC, les consultants ont tenu à réagir à propos de l’interview accordée par Frédéric Longuépée au média local France Bleu Gironde.
Le PDG des Girondins a évoqué de nombreux sujets : les conflits, la politique, son refus de démissionner, le mercato, la démission de Souleymane Cissé, les ambitions futures, et enfin la formation. Présent autour de la table, l’ex-entraîneur des Marine et Blanc, Willy Sagnol, a livré sa longue réaction quant à cette interview. À ses yeux, la situation ne peut plus durer :
« Je pense que les Ultramarines pourraient en parler beaucoup mieux que moi, puisqu’ils savent beaucoup plus de choses que moi. Ce que je ressens par rapport à ce que j’entends et ce que je vois à Bordeaux, c’est que, non, il n’y pas de dialogue, c’est fini. Les supporters de Bordeaux, en général, sont en colère. Ils se sont faits prendre pour des cons et pas qu’une fois. Aujourd’hui, pour moi, le football ce n’est pas une entreprise. Ce n’est pas l’entreprise classique, ce n’est pas un business classique. Dans le foot il y a beaucoup de passion. Les supporters sont passionnés, les joueurs sont passionnés, et les entraîneurs sont passionnés. Quand tu as une personne passionnée, qui aime tant son club et que t’entends le président dire ; le président qui n’est pas actionnaire, qui est juste président, donc il a été mis là par quelqu’un, et qui dit : « Non je ne démissionnerai pas », le supporter ne peut pas l’entendre. Si le supporter, les joueurs, l’entraîneur, tous les gens du football, les passionnés se disent « Mais il faut que tu partes pour le bien du club », personne ne comprend pourquoi la personne ne part pas. […] Ou alors on se trompe complètement sur Frédéric Longuépée et c’est quelqu’un qui n’a pas de cerveau et qui ne comprend pas, mais Monsieur Longuépée c’est quand même quelqu’un d’intelligent. Il a eu des missions importantes dans d’autres domaines de compétences. Il a quand même été au Comité d’Organisation de nos Jeux Olympiques de Paris 2024. Il doit se rendre compte qu’il n’y a plus de discussions possibles, ça a été trop loin. Et aujourd’hui, malheureusement, tout ce qu’ils vont faire va se heurter à cette relation. »
« Je pense que King Street est très loin de Bordeaux malheureusement. Je pense que si King Street était à Bordeaux, ils verraient peut-être les choses bien différemment. Je pense que ce qui compte pour eux, et c’est ce qui compte pour eux depuis le premier jour, c’est le dernier chiffre en bas de la page. Ils sont contents où ils ne sont pas contents, mais en tous cas, le reste, je n’ai pas l’impression qu’ils s’en aperçoivent. Si vous êtes un fonds d’investissement, ou un propriétaire, et que vous voyez la personne que vous avez mis en place pour diriger une structure qui est rejetée par l’ensemble des sympathisants des Girondins, il n’y a qu’une chose à faire, c’est lui dire : « Il faut que tu partes, en t’accrochant à ton siège tu fais couler le club. Il faut que tu partes, pour le bien du club, pour le bien de tout le monde, il faut partir’. […] Frédéric Longuépée, à moins que j’ai mal compris, il n’est pas salarié de King Street, il est salarié des Girondins en tant que PDG. Et aujourd’hui, le propriétaire qu’est le fonds d’investissement doit se rendre à Bordeaux pour se rendre compte que ça ne peut pas continuer. Je pense que si ça continue comme ça, on a vu seulement qu’une petite partie des conséquences négatives qu’il va y avoir. »
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