N. Paolorsi : « Le club vit une des plus grosses crises de son histoire »
Au cours d’une interview réalisée sur la chaîne YouTube Thomas Parle Foot, Nicolas Paolorsi (RMC) a rappelé la grosse situation de crise que traversent les Girondins de Bordeaux. Une situation qui n’est autre que, pour lui, la plus grosse crise jamais connue dans l’histoire du club :
« C’est compliqué. Je pense que le club est dans une des plus grosses crises de son histoire et qu’il traverse quelque chose qu’il n’a jamais connu. Il y a bien évidemment eu ce changement d’actionnaire depuis bientôt deux ans, ce qui a bouleversé pas mal de choses. À Bordeaux, on avait toujours eu des actionnaires français, et passer sous pavillon américain avec tout ce que ça a occasionné derrière, ça a bouleversé pas mal de choses. Il y a quelque chose qui s’est très mal passé d’entrée, ce sont les relations qui se sont créées et qui se sont tout de suite détériorées entre Frédéric Longuépée et les Ultramarines, qui sont le principal groupe de supporters des Girondins. Si tu te mets les Ultramarines à dos, ça se complique derrière. Les Ultramarines c’est le poumon du club, c’est le vrai soutien populaire des Girondins dont on a souvent l’image du club un petit peu bourgeois. On vient à Bordeaux parce que la qualité de vie elle est cool, parce que Le Haillan c’est génial, parce que l’océan n’est pas loin, il y a le Cap Ferret, le Bassin d’Arcachon, et c’est vrai que les Ultramarines c’est le côté populaire de ce club qui ressort, l’énergie qu’ils donnent à ce club lors des matches. Sans eux, le Matmut Atlantique sonnerait vraiment très creux.
Ensuite, il y a des choses qui se sont ajoutées avec un directeur marketing et de la billetterie, Antony Thiodet, qui lui aussi a très mal débuté son aventure aux Girondins dans son relationnel avec les Ultramarines. Il y a une vraie guerre qui s’est créée avec un clan Ultramarines et un clan direction. Tu as des problèmes au niveau sportif, etc. Si je cite tous les problèmes du club on en a pour un moment. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que le club va mal. Financièrement, c’est compliqué pour les Girondins. On sait que chaque saison, c’était déjà le cas avec M6. Ce n’est pas de la faute des propriétaires américains et de King Street, mais on sait que c’est un club qui a un gros déficit structurel. L’année dernière, la DNCG l’avait chiffré à 25M€. 25M€ c’est quand même beaucoup. Avec tout ce qui s’est passé cette année, avec en plus le coronavirus qui n’a pas arrangé les choses, la dette pourrait augmenter jusqu’à 50M€. L’avantage dans tout ça, c’est que tu as quand même un fonds d’investissement, King Street, qui pèse plusieurs milliards, et donc s’ils doivent combler la dette, ils le feront. Ça ne représente pas grand-chose pour eux. Bordeaux, dans leurs actifs, ce n’est pas un gros enjeu. Maintenant, il faut qu’ils veuillent le faire. »
Retranscriptions faites par nos soins