Nicolas Paolorsi évoque les ambitions bordelaises en 2020/2021
Interrogé en interview, par Thomas Parle Foot, sur les ambitions des Girondins de Bordeaux en 2020/2021, le journaliste Nicolas Paolorsi (RMC) les dévoile et livre son analyse :
« Les ambitions de Bordeaux l’année prochaine ? Frédéric Longuépée l’a dit dans L’Équipe et il l’a redit à la radio : je crois qu’ils veulent se rapprocher des places européennes. Maintenant, « se rapprocher des places européennes », ça veut tout et rien dire. En tant qu’observateur du club, ce qu’on a envie de voir à Bordeaux, c’est un club qui se structure, avec une vraie politique sportive, stratégique : garder l’effectif actuel, miser sur des jeunes, essayer de faire le ménage au niveau de certains contrats, se débarrasser des contrats qui dérangent… Je ne parle que sur l’aspect sportif, parce qu’il y en a tellement à faire sur l’extra sportif. Mais si, sur la partie sportive, ils font ça, je pense qu’ils ne seront pas trop mal.
Après, un club comme Bordeaux ne va pas se retrouver à jouer la Ligue des Champions et à concurrencer Paris, Marseille et Lyon. Je pense que celui qui pense ça se plante. Si ça se passe, ce sera un « one shot ». Ils ne seront pas capables de poursuivre ça de saison en saison. […] Ils ont fait l’Europa League en 2018/2019, ils étaient passés par tous les barrages et ils étaient tombés dans une poule assez cool, dans laquelle ils n’étaient pas loin de sortir et de se qualifier pour la suite alors qu’ils avaient fait un début catastrophique. Encore avant, ils avaient perdu en barrages, avec Jocelyn Gourvennec. Bordeaux, sur les trois – quatre dernières saisons, ils ont fait deux fois sixièmes, mais là ça commence à être un peu plus compliqué. Ce qui est compliqué surtout, c’est qu‘on a la sensation d’avoir des clubs qui progressent vite, qui se structurent vite. Il y a des projets qui avancent rapidement, par exemple Nice avec Patrick Vieira, le président Jean-Pierre Rivère, et un actionnaire qui est capable, rien que cet été, d’avoir un budget transfert sympathique. Ce sont des clubs qui, en tout cas, te passeront devant sur le papier. Je ne parle même pas de Paris, Marseille et Lyon. Derrière, les Girondins se retrouvent à matcher avec des clubs comme Saint-Étienne. On n’a pas, non plus, parlé de Monaco ; mais il y a environ sept clubs qui travaillent mieux qu’eux et qui ont maintenant un projet sportif plus solide. En tout cas, dans leur développement, on a la sensation que c’est plus solide chez eux que chez les Girondins. Ça ne va pas dire que Bordeaux ne va pas terminer devant ces clubs une fois dans une saison. Ça ne veut rien dire dans le football, mais ce qui est sûr c’est qu’on a l’impression que le projet bordelais est un peu plus bancal que celui de certains autres clubs français. »
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