B. Lizarazu : « Un départ du président ? Dans mon rôle, je ne peux le dire »
Navré de voir l’état actuel des Girondins de Bordeaux – avec notamment un conflit Ultramarines / Frédéric Longuépée dans lequel il a tenté, en vain, de faire un peu le médiateur – et se posant des questions sur l’actionnaire King Street, Bixente Lizarazu explique à Gold FM qu’il ne voit pas du tout les joueurs actuels et les coaches être encouragés à performer par tout ce contexte de crise.
Les mots de l’ancien grand capitaine du FCGB, qui voudrait revoir un club proche de ses racines aquitaines et demande, au moins, à ce que le fonds d’investissement américain King Street dévoile ses plans :
« Quand ton club est sous tensions, les joueurs sont impactés, car ce climat n’est pas propice à la performance et qu’il est impossible de jouer sereinement. Donc, pour moi, on ne peut pas demander à une équipe, des joueurs, un entraîneur et son staff, une performance sportive dans un contexte tendu. Cela n’existe pas, car tôt ou tard ça explose, ça coince ; et dans tous les clubs. Les clubs qui réussissent, et qui réussissent durablement, ils sont stables, sereins, bien dirigés, ils prennent de bonnes décisions. Si on fait le tour, on le voit bien, et avec plein d’exemples… Il faut de la stabilité et de la sérénité, donc repartons à la base pour que les Girondins de Bordeaux retrouvent ça, des fondations saines.
Cela veut dire, donc, que à l’heure actuelle, je ne vois pas… Si il faut un départ du président ? Moi, je ne dirai jamais ça dans mon rôle de consultant, car je ne peux pas, je n’ai pas le droit. Dire qu’il doit être viré, je ne peux pas, mais je peux constater et analyser que, dans les conditions actuelles à Bordeaux, un club ne peut pas fonctionner, car il faut retrouver de la sérénité, un consensus, pour que tous ceux qui représentent le club parlent d’une même voix et s’entendent sur un projet global. Et à l’heure actuelle, je ne vois pas ça, donc je dis que la chose la plus importante est que King Street, le propriétaire, explique vraiment ce qu’il veut faire, combien de temps il va rester, si ils ont un projet sportif réel ou si c’est de la finance pure et dure.
Après, de la finance, ils ont le droit d’en faire, mais pas de laisser le club en difficulté. C’est pour ça que je dis qu’ils ont des comptes à rendre, car un club de foot n’est pas juste une entreprise privée comme les autres, mais que ça représente une ville, une région. Donc à King Street d’expliquer ce qu’ils veulent faire avec ce club, leurs moyens, quitte à trouver un actionnaire remplaçant et à faire une vente dans de bonnes conditions. Mais bon, pour celui qui arrivera, entre le niveau du déficit et l’endettement – pris au nom du club -, il faudra avoir tous les éléments pour qu’il sache où il met les pieds… Donc, pour moi, vraiment, le plus important c’est que King Street soit transparent et nous dise ce qu’il veut faire. »
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