Alain Giresse : « On sait très bien ce que représente le Virage Sud »
Le plus Girondin des Girondins, Alain Giresse, réaffirme ne pas s’identifier au club actuel et, sans le dire fermement, se place plus proche des supporters que du FCGB présent pour dire que les choses vont mal au niveau de l’âme des Marine et Blanc :
« Nous, les anciens joueurs attachés à la préservation du club, même si ce que je dis n’est pas très concret, on peut apporter un soutien populaire, car on reste proche du club par le cœur et non par l’action, mais nous n’avons pas d’éléments juridiques ou d’arguments réels pour changer les choses. En tout cas, le club, il existait et fonctionnait, avant, et j’en parle d’autant plus que depuis les années j’appartiens à ce club, d’une façon ou d’une autre. Les Girondins, ils ont toujours été là, et même s’il faut des changements – Le Haillan, le stade, tout ça -, le principal ça doit rester le terrain, le fait de faire en sorte que notre équipe nous donne ce qu’on attend : des émotions, des résultats, du plaisir.
(…) Sur le conflit entre les Ultramarines et la direction, je ne connais pas le point d’accroche précis, donc je ne sais pas comment ni pourquoi ça s’est mal passé, mais on sait très bien ce que représente le Virage Sud et ce que les supporters peuvent représenter pour un club. Et j’ai des contacts – fatalement… – avec les responsables du Virage Sud, mais cette connaissance ne vient pas d’un coup, aujourd’hui, elle existe depuis longtemps. Alors, même si ce conflit est regrettable, il ne faut pas oublier que le Virage Sud, à Bordeaux, c’est un label. Il amène des choses, il est reconnu. Mais on a atteint le point de non-retour, et c’est délicat… Le public, on ne se rend pas compte de ce que ça peut représenter, ou seulement quand il n’est pas là. Mais de la même façon que voir un match à la télé ou au stade n’est pas du tout la même chose, jouer devant un public et avoir ces sensations-là c’est différent. Donc il faut préserver ça, trouver le moyen d’apaiser les choses. Au-delà des résultats sportifs, une guerre entre le Virage et le club, ce n’est pas possible, car c’est trop dommageable. Tout le monde devrait être orienté pour que les Girondins fonctionnent, ça ne peut pas être possible de ne pas faire cause commune. Il ne peut pas y avoir d’un côté ceux souhaitant des victoires et de l’autre ceux voulant des défaites, car on attend tous des victoires. »
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